A Valence, dans la Drôme, les risques psychosociaux en entreprise sont désormais une préoccupation essentielle des services de santé au travail. Le point lors d'une journée de sensibilisation, sous forme de théâtre interactif. Une initiative qui permet de révéler les situations de souffrance...
La souffrance au travail est devenu une des principales causes d'inaptitude des salariés drômois. Pour provoquer la réflexion, des psychologues du travail ont choisi d'utiliser le théâtre interactif : une manière de tendre le miroir sur les risques psychosociaux en entreprise.
Journée de sensibilisation à Etoile-sur-Rhône, dans la Drôme : trois comédiens jouent des saynètes inspirées de la vie réelle. Leur auditoire, des chefs d'entreprises, des responsables des ressources humaines ou encore des délégués du personnel. Tous invités par le service de santé au travail de Valence. Face à la réalité, chacun des spectateurs tente de trouver trouver des solutions et de faire évoluer le scénario, pour dénouer les conflits, les tensions, pour éviter un épilogue tragique... Le théâtre donne des outils.
Le stress au travail
Près d'un quart des salariés français vit dans un état d'hyperstress dangereux pour leur santé, selon une étude du cabinet Stimulus menée de 2013 à 2017 sur 32 137 salariés travaillant dans 39 entreprises. Une enquête dévoilée fin novembre par franceinfo. La cause principale de ce stress est le travail en lui-même, précise l'étude. Le fait de "devoir traiter des informations complexes et nombreuses" ainsi que le manque de temps sont les principales causes, écrit Stimulus. L'obligation de s'adapter sans cesse et l'impossibilité de prévoir leur travail dans deux ans viennent ensuite. Ces facteurs touchent jusqu'à 88% de l'échantillon.
D'autres facteurs expliquent ce stress, comme le manque d'autonomie, le fait d'être en contact avec des gens impolis ou avoir des personnes au travail qui prennent plaisir à faire souffrir. Il ressort également que les femmes (28%) sont plus stressées que les hommes (20%). En revanche, les catégories cadres et non-cadres sont à égalité vis-à-vis de cet état.