Un 12e loup abattu dans la Drôme depuis le début de l'année

Sur la commune de Saint-Agnan-en-Vercors, un loup a été prélevé dans la nuit du 4 au 5 novembre. Le loup a été abattu dans le cadre d’un tir de défense réalisé par un éleveur, a indiqué ce mardi 7 novembre la préfecture de la Drôme. Une mesure de protection des troupeaux.

Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 novembre, un loup a été "prélevé" sur la commune drômoise de Saint-Agnan-en-Vercors, a indiqué la préfecture. Le prédateur était "en situation d’attaque sur le troupeau bovin d’un éleveur de la commune", ont précisé les autorités. Il s'agit d'un "tir de défense simple" réalisé par l'éleveur, est-il encore mentionné dans le communiqué. 

12ᵉ loup abattu dans la Drôme

Il s’agit du 170ᵉ loup abattu en France depuis le début de l’année, dans le cadre de l’arrêté du 23 octobre 2020 qui fixe un plafond national, mais aussi les conditions et limites dans lesquelles des dérogations peuvent être accordées par les préfets concernant cette espèce.
Le nombre de Canis lupus arpentant le territoire a été estimé début septembre à 1104 individus. Jusqu'à 209 loups peuvent être abattus en France cette année, soit le quota de 19% autorisé.

Le loup abattu à Saint-Agnan-en-Vercors est le 12ᵉ prédateur tué dans le département de la Drôme depuis le début de l'année.  "Ce tir est intervenu en complément des mesures de prévention contre la prédation du loup, mises en œuvre par l’éleveur pour la protection de son troupeau domestique, alors qu’il avait subi plusieurs attaques depuis le début de l’année", conclut la préfecture. 

L'abattage du 11ᵉ loup dans la Drôme datait d'à peine deux jours. Dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 novembre, le prédateur a été tué par le tir d'un lieutenant de louveterie. L'animal attaquait un troupeau ovin d'un éleveur de la commune de Beaurières.  

Le loup, animal protégé... jusqu'à quand ?

En vertu de la directive européenne "Habitats" de 1992, la plupart des populations de loups en Europe bénéficient d'une protection stricte. C'est notamment le cas en France. Mais la question de leur nombre est cependant au cœur d'une bataille de chiffres entre éleveurs et associations de protection de l'environnement.   

En France, un nouveau "Plan Loup" censé permettre un "meilleur équilibre" entre protection des troupeaux et conservation de l'espèce a été présenté le 18 septembre dernier à Lyon. Depuis le retour naturel du loup en France au début des années 90, les "plans loup" successifs ont tenté de maintenir un équilibre entre protection de l’espèce et activités humaines. Mais le 5ᵉ plan Loup (2024-2029), qui doit entrer en vigueur le 1ᵉʳ janvier prochain, ne satisfait aucune des parties. À peine dévoilé, il a été jugé "inacceptable" par les défenseurs du prédateur, mais aussi vivement critiqué par les éleveurs. Après avoir un temps disparu en France, le loup est réapparu en traversant les Alpes depuis l'Italie, et ses rangs ont progressivement grossi, au grand dam des éleveurs qui ont déploré plus de 12 000 bêtes attaquées en 2022.

Début septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé une possible révision du statut de protection du loup, mettant en garde contre le "danger" que font, selon elle, peser ces animaux. Une annonce largement critiquée par les associations écologistes.

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