La Movida pour les Espagnols, c'est la période de libération qui a suivi la fin du franquisme. Mais pour les Valentinois, c'est un rendez-vous printanier désormais immanquable. Déjà la treizième édition de ce festival de flamenco qui conjugue danse et musique.
Les talons qui claquent sur le sol, les mains qui frappent la cadence et les gestes des danseuses qui expriment toute l'âme du flamenco : la joie, la tristesse ou la colère. Depuis le 17 avril et jusqu'au 20, Valence la Drômoise devient espagnole et flamenca avec la treizième édition de la Movida, festival dédié à cette musique et cette danse si caractéristiques.
Une culture espagnole restée très vivante
Un festival qui veut aussi rendre hommage aux immigrés espagnols arrivés en nombre à Valence à l'avènement du franquisme. "Beaucoup d'Espagnols sont venus pendant la guerre, d'autres sont venus pour le travail. Ils se réunissaient dans ce qu'on appelle la casa de Espana, des lieux où ils pouvaient se retrouver pour faire la fête. Puis petit à petit, certains sont morts, les enfants ont épousé des Français, mais ils ont gardé la culture espagnole", rappelle Raquel Picon, la fondatrice du Festival Movida, une manifestation unique en France.
À Valence, la tradition du flamenco reste très vivante. " Le flamenco, c'est un style malgré tout récent qui évolue avec le temps et les mœurs. Aujourd'hui, le style en vogue, c'est une danse qu'on appelle la Mariana, un style féminin, mais puissant comme les femmes d'aujourd'hui" tient à préciser Thelma Obisson Alonso, qui enseigne le flamenco dans l'une des trois écoles de flamenco de Valence. Le nombre de ses élèves a été multiplié par dix depuis la création du festival. Costumes traditionnels pour des femmes résolument modernes qui pratiquent cette danse passionnée faite pour exprimer toutes les émotions.
Dès l'année prochaine, la Movida s'étendra jusqu'en Ardèche pour y poursuivre sa danse endiablée.