Un homme a été tué dans la nuit de ce vendredi 12 au samedi 13 mai, rue de Chabeuil à Valence. C'est le troisième mort par balle en trois jours dans la préfecture de la Drôme.
Un homme a été tué par balle la nuit dernière dans les rues de Valence. Toute la matinée, la rue de Chabeuil a été interdite à la circulation. Le parquet de Valence confirme une victime par balle, mais ne donne encore aucun détail sur le mode opératoire.
La victime, un homme d'un peu moins de 40 ans, était connu des services de police pour des faits de trafic de stupéfiants. Une description qui contraste avec celles des habitants rencontrés aujourd'hui à Valence. Certains évoquent un homme "sympathique", qui "aime jouer au foot avec les jeunes de son quartier".
Fait troublant, il est le frère de deux personnes assassinées il y a deux ans dans le quartier des Fontbarlettes. Mais pour l'heure, impossible d'établir un lien quelconque entre ces deux événements.
Troisième victime en 3 jours
Pour le moment, impossible non plus de faire un lien entre cette affaire et les deux autres victimes par balles survenues vendredi 12 mai sur un rond-point près du centre commercial Valence 2, et la veille dans le quartier des Fontbarlettes.
Pour ces deux affaires, la thèse du règlement de compte sur fond de grand banditisme pourrait être privilégiée par les enquêteurs.
À la suite de la première fusillade, une quarantaine de CRS ont été envoyés en renfort à Valence pour sécuriser et pacifier les points sensibles de la ville. La préfète de la Drôme avait annoncé des renforts après la découverte de la deuxième victime.
Frédéric Veaux, le directeur général de la police Nationale, venu sur le terrain aujourd'hui, refuse de parler de "dépassement" des forces de l'ordre.
"Il n'y a ni dépassement ni abattement. Ce n'est pas le style de la maison. Il n'y a pas de doute non plus, on sait que c'est difficile, mais on a connu d'autres situations dans d'autres territoires où c'est aussi difficile. On a les capacités pour y faire face, explique-t-il. Il n'y a pas du tout de fatalité, au contraire, il y a une vraie volonté de répondre aux difficultés auxquelles certains territoires de la ville de Valence sont confrontés".
En attendant l'aboutissement des enquêtes, les habitants se disent terrorisés. Une marche blanche, prévue en mémoire des deux premières victimes, a été annulée par précaution.