Dans la nuit du 23 au 24 février, un troupeau de 180 brebis a été attaqué à Loriol-sur-Drôme. Une vingtaine d'agneaux ont été tués. Ce dimanche 25 février, une deuxième attaque est survenue, en plein jour. Le berger, Rémi, se sent désemparé.
Pour le berger, ce fut un week-end cauchemardesque. En seulement deux jours, son troupeau de brebis a été attaqué à deux reprises. Dans la nuit du 23 au 24 février, les gendarmes sont venus chez Rémi pour le prévenir que son troupeau s'était enfui et s'était retrouvé aux quatre coins de la commune de Loriol-sur-Drôme.
"Avec ma femme, on a pris la voiture, le chien et on a foncé. Quand on est arrivés sur place, on a vu que ce n’était pas les bêtes qui s’étaient échappées mais qu’il y avait eu une attaque", explique-t-il.
La solidarité des habitants
Pendant des heures, jusqu'au petit matin, le berger, avec l'aide des gendarmes et quelques élus de la mairie, a essayé de rassembler ses animaux. "Vers 6h30, on est rentré à la maison, mais à 7h, à peine, des gens venaient nous voir en disant qu'il y avait des bêtes à droite, à gauche". Les habitants ont été très solidaires pour aider le berger à retrouver ses animaux. "À 9h du matin, Rémi n’en avait pas retrouvé la moitié et on commençait à trouver des morts un peu partout. Les gens s’y sont mis ainsi que la police municipale, on a aidé pendant toute la journée à les retrouver", confie Claude Aurias, maire de Loriol-sur-Drôme.
Le bilan est encore provisoire mais selon le berger, une vingtaine d'agneaux ont été tués et de nombreuses brebis ont été blessées, certaines vont même être euthanasiées, en raison de leur état très dégradé. Trois chiens sont coupables de cette attaque. Ils ont échappé à la surveillance de leur propriétaire.
De nombreuses brebis mutilées
"C’est à chaque fois un déchirement, on ne s’habitue pas. On fait un métier avec du vivant donc on sait qu’il y a des risques mais qui dit vivant dit sentiment. Les bêtes nous reconnaissent. Le fait qu'aujourd'hui le troupeau ait peur de nous c’est un peu frustrant parce qu’on passe nos journées avec", raconte le berger. Depuis quelques années, ces troupeaux de brebis en transhumance entretiennent des vergers d’agriculture biologique. "On a eu quelques petits désagréments depuis, comme des brebis échappées mais jamais un massacre comme celui-là", avoue le maire.
Ce dimanche 25 février, l'heure était aux soins pour les brebis mutilées mais c'était sans compter sur une deuxième attaque du troupeau en plein jour dans l'après-midi. Les mêmes chiens sont à l'origine de cette nouvelle attaque. Il ont été pris en flagrant délit. Le berger les a poursuivi pour les identifier et retrouver leurs propriétaires. Ils n'ont pas nié et sont assurés. Un soulagement financier... mais cela reste un gros coup de massue pour l'éleveur.