L'association PAZ (Paris Animaux Zoopolis) a manifesté ce mercredi 21 février devant l'hôtel de ville de Vaulx-en-Velin pour dénoncer les méthodes de mise à mort des pigeons. La mairie n'a pas réagi depuis.
Ce mercredi 21 février, l’association de défense des animaux PAZ a manifesté devant la mairie de Vaulx-en-Velin. Les membres de ce collectif dénoncent les procédés cruels d'abattage des pigeons, mis en place par cette ville de l'est lyonnais. Une pratique rendue possible par un arrêté municipal pris en novembre dernier. Il y est notamment inscrit que la régulation des volatiles est confiée à un prestataire externe.
Saisie du tribunal administratif
"On s'est mobilisés à Vaulx-en-Velin pour demander à la mairie de prendre au sérieux la condition animale et de cesser de tuer les pigeons. La Ville de Vaulx-en-Velin commandite des campagnes de capture de pigeons mais aussi d’effarouchement", confie Amandine Sanvisens, membre de l'association. "Des rapaces sont dressés pour faire peur aux pigeons et pour en tuer".
L'association a d'ailleurs saisi le tribunal administratif de Lyon, le 10 février, suite au refus de la mairie de transmettre des documents relatifs à la gestion des pigeons. "On a une mairie qui est clairement insensible à la condition animale. Aujourd’hui, nous demandons de cesser ces pratiques et de se tourner vers des méthodes éthiques et efficaces notamment les pigeonniers contraceptifs", raconte-t-elle.
"Certains habitants sont choqués"
Grâce, notamment, à la mobilisation de Paris Animaux Zoopolis, la ville de Villeurbanne, elle, a suspendu ces campagnes de capture de pigeons pendant une année, le temps de trouver de meilleures solutions.
"Certes, il y a des personnes qui sont dérangées par les pigeons, qui sont inquiets pour la propreté et la dégradation des bâtiments mais quand on leur raconte la façon dont ils sont tués, avec du gazage qui provoque une mort lente et douloureuse, ils sont choqués. Je pense qu’il faut qu’on arrive à cohabiter pacifiquement avec les animaux liminaires. Oui, les pigeons se reproduisent, oui, ils font leurs besoins mais ce n'est pas une raison pour les tuer", se consterne la cofondatrice de PAZ.
L'association attend une réaction de la part de la mairie de Vaulx-en-Velin mais à ce jour, samedi 24 février, elle n'a aucune réponse de la municipalité.