Samedi 5 septembre, le syndicat UFAP Unsa de la prison de Valence a appelé à un blocage du site après une agression à l'huile bouillante dont ont été victimes un détenu et deux surveillants.
Le syndicat du personnel pénitentiaire UFAP Unsa a appelé samedi 5 septmebre à un blocage de la prison de Valence (Drôme), après une agression à l'huile bouillante qui a fait 3 blessés : un détenu et deux surveillants.
Le détenu visé, qui semble avoir été la cible d'un règlement de comptes, devait être héliporté vers un hôpital lyonnais en raison de la gravité de ses blessures.
"Un détenu capable de passer à l'acte à n'importe quel moment."
"On devrait avoir des structures adaptées à chaque profil de détenus. On a un détenu qui est capable de passer à l'acte à n'importe quel moment et qui est capable d'agresser du personnel ou même d'autres détenus. On demande des structures adaptées pour les profils de détenus les plus compliqués" a revendiqué sur notre antenne Sylvain Royère, secrétaire local du syndicat UFAP Unsa.
Il ajoute : "Certains collègues viennent travailler avec la boule au ventre, parce qu'ils ne savent pas s'ils vont rentrer entier, ou défigurés le soir, en étant payés 1.400 ou 1.500 euros par mois, pour se faire cramer le visage comme çà, c'est pas une vie."
Une casserolle d'huile bouillante
L'agression est survenue vers 12h00 au moment de la distribution des repas en cellule effectuée par deux surveillants aidés d'un détenu. A l'ouverture de la porte de sa cellule, un autre prisonnier a jeté le contenu d'une casserole d'huile bouillante sur son co-détenu, puis l'a lacéré avec un éclat de miroir.
L'un des surveillants a été brûlé aux bras sans trop de gravité par des projections d'huile, le second plus sérieusement au visage. Le détenu agresseur a été transporté au quartier disciplinaire.
Comptant parmi les plus récents de France, le centre pénitentiaire de Valence permet aux détenus de détenir en cellule friteuses et accessoires de cuisine pour améliorer leur ordinaire. L'UFAP Unsa appelle à bloquer l'établissement lundi 7 septembre à partir de 6h00 pour réclamer une fouille du lieu ainsi que le retrait des friteuses et de l'huile.