VIDÉO. Aviation. "Une belle prise pour le musée !" Un avion de chasse unique débarque à Montélimar

Le musée européen de l'avion de chasse de Montélimar (Drôme) accueille un nouveau pensionnaire : le prototype d'un Mirage III T conçu par Dassault. Cette pièce unique va faire l'objet d'une restauration avant d'être exposé au grand public. Problème : le musée doit également trouver de la place.

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Après neuf heures de route depuis la Charente-Maritime, le prototype n°1 du Mirage III T conçu par l'aviateur Dassault débarque au musée européen de l'avion de chasse de Montélimar.

"Depuis le temps qu'on l'attend", se réjouit Jean-François Ferlet, général 5 étoiles de l'armée de l'air et président d'honneur du musée. Quatre années de démarche administratives ont été nécessaires pour le voir arriver dans la Drôme. Pendant 46 ans, il était exposé sur un rond-point près de la base aérienne de Rochefort. Avec le temps, sa carcasse devenait dangereuse. Il fallait donc lui trouver un nouveau point de chute.

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Un Mirage III-T débarque au musée de l'avion de combat de Montélimar ©France Télévisions

Un morceau d'histoire

Le modèle Mirage fut le plus gros succès en termes de vente de l'aviateur français Dassault. 870 exemplaires ont été construits. Qualifié "d'épine dorsal de l'armée de l'air", le Mirage fut le premier avion de combat européen capable de passer la vitesse de Mach 2 (2 469,6 km/h) en vol horizontal. L'avion arrivé dans la Drôme cette semaine est l'unique représentant de la série Mirage III-T. Étant le premier de ce type, et finalement le seul, il s'agit d'un prototype.

"Il a servi à faire les essais d'un réacteur américain puis quand les essais se sont arrêtés, l'avion s'est arrêté", explique Nicolas Chareyron, responsable des collections du musée. "C'est une branche de l'arbre généalogique des Mirage III mais elle n'a pas évolué, elle s'est arrêtée là. On voulait absolument le préserver", poursuit-il.

Parmi les bénévoles qui s'attellent à la réception de l'aéronef de plus de deux tonnes, Bruno Villaume est particulièrement ému. "C'est toute ma jeunesse. Je suis ancien mécanicien de l'armée de l'air et je l'ai connu tout neuf sur la base de Rochefort", se réjouit-il "On va sauver l'avion sinon je pense qu'il aurait été détruit..."

Manque de place 

L'armée de l'air reste propriétaire de l'aéroplane, mais le met à disposition du musée. Il vient ainsi compléter la collection d'environ 80 avions de combat conservés ici. Reste maintenant à lui trouver une place.

Dans l'atelier de restauration du musée, trois autres modèles attendent encore d'être exposés au public, dont un Mirage F1 de l'armée de l'air espagnole. Le Mirage III ne pourra pas être rafraîchi tant qu'ils occuperont la place.

Deux autres avions restaurés sont également stockés ailleurs. "Nous sommes une association. Cela nous a tellement coûté d'argent pour les remettre à neuf que nous ne voulons pas les exposer dehors pour qu'ils s'abîment de nouveau avec les intempéries", explique Nicolas Chareyron. 

Le musée a pour projet de bâtir trois nouveaux hangars d'exposition. Les permis de construire ont été obtenus mais il reste la question du financement. 750 000 euros manquent sur le million nécessaire à la réalisation du projet. Dans l'attente, un appel au don a été lancé par l'association. Elle espère également que Dassault s'engagera dans ce projet. Presque tous les modèles de l'aviateur ont un exemplaire conservé ici. 

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