Octobre rose, c'est le mois consacré au cancer du sein, où des ateliers dépistage de la maladie sont organisés. Dans la Drôme, ils s'adressent même à des femmes de 16 à 25 ans. 10% des femmes atteintes ont moins de 30 ans.
Safiatou pose ses mains sur un buste de femme en latex. Avec ses doigts, elle palpe la poitrine. Elle doit détecter une excroissance mammaire. Safiatou continue à appuyer sur un sein et soudain, "oh, là je sens une petite boule". Une sage-femme du centre hospitalier de Valence (Drôme), Carole Ettori, l'accompagne. "Vous allez essayer de me dire si ce que vous palpez, ça bouge, et si ça a une forme régulière ou plutôt irrégulière". Une forme irrégulière est un symptôme annonciateur d'un cancer du sein.
Pour les jeunes de 16/25 ans
Cet atelier vise un public jeune de 16 à 25 ans. 10% des femmes atteintes d'un cancer du sein ont moins de 30 ans. En l'apprenant, Safiatou a aussitôt réagi. "Via les réseaux sociaux, j'ai vu qu'il y avait des statistiques de jeunes femmes de 25 ans, 30 ans qui en étaient atteintes. C'est rare mais peut-être que je suis l'une de ces femmes, et pourquoi pas prévenir avant de guérir".
De son côté, Laynie voit à plus long terme. "Peut-être que, on ne sait pas, quand je serai vieille je l'aurai mais je serai au moins informée".
Apprendre ces techniques de détection est indispensable, le cancer du sein a en effet plus de chance d'être guéri s'il est diagnostiqué au plus tôt. "Un des moyens de prévention, c'est de connaître sa propre poitrine, et cette connaissance de sa propre poitrine passe par l'auto-examen, nous explique Carole Ettori. À la fois, un temps d'observation et un temps de palpation qu'on peut réaliser chez soi, qu'on conseille même de réaliser une fois par mois, quelques jours après les règles dès la puberté passée."
En Auvergne-Rhône-Alpes, seules la moitié des femmes réalisent un dépistage régulier. Une statistique en baisse constante depuis 5 ans.