Voter pour Matignon ? C'est oui pour Marie Pochon, députée écologiste de la Drôme

De plus en plus de députés de gauche, constatant l'impasse dans laquelle se trouvent les dirigeants du Nouveau Front populaire pour choisir un candidat à Matignon, s'ouvrent à l'idée d'un vote en leur sein pour trouver un Premier ministre.

"Je regarde d'un oeil bienveillant cette proposition que les députés du NFP puissent s'exprimer", a affirmé à l'AFP la députée écologiste de la Drôme, Marie Pochon. "Nous étions partis sur une optique de consensus, mais force est de constater que le temps presse", a-t-elle poursuivi. 

Mercredi 17 juillet, un peu plus tôt dans la matinée, le député socialiste de l'Indre-et-Loire Laurent Baumel avait estimé sur X qu' "un vote des députés est la seule solution pour sortir de l'impasse". 

Une proposition socialiste

Pour le Parti socialiste, la porte vers cette solution avait été ouverte mardi par leur dirigeant Olivier Faure, qui a déclaré devant la presse à l'Assemblée nationale: "Pourquoi pas voter, à un moment donné il faut avancer (...) On ne va pas y passer des jours et des nuits". "Je n'y suis pas défavorable, on peut faire un vote. Il faut mettre un terme à tout ça", a déclaré à l'AFP le député PS de l'Eure Philippe Brun.   

Les députés communistes ont appelé dans un communiqué à "soumettre au vote des députés la désignation d'un Premier ministre", faute de "consensus autour d'un nom" des partis de gauche. 

Une idée appuyée par les anciens "frondeurs" LFI Clémentine Autain ou François Ruffin, qui siègent maintenant chez les Ecologistes. L'élu de la Somme a ainsi souhaité "que le choix du Premier ministre du Nouveau Front populaire ne soit plus laissé entre les mains des partis, mais remis entre celles des députés". 

LFI opposé à un vote

Mais tout le monde au sein du Nouveau Front populaire n'est pas convaincu.  "J'ai senti se dégager une position à l'intérieur du groupe socialiste qui n'était pas favorable pour un vote à l'agora", a assuré auprès de l'AFP le député socialiste Jérôme Guedj, peu favorable à l'hypothèse car, selon lui, "elle accréditerait l'impression d'un groupe unique" de l'alliance de gauche à l'Assemblée.   

A l'autre bout du Nouveau Front populaire, les Insoumis, qui veulent proposer un nom en leur qualité de groupe le plus nombreux à gauche, ferment également la porte à un vote. "La méthode du consensus est celle que toutes les organisations du NFP ont validé ensemble", a dit à l'AFP le député Paul Vannier, membre de la direction LFI. "Nous risquons de brutaliser notre coalition si nous montrons en son sein une majorité et une minorité", a-t-il encore plaidé. 

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