Dans le Rhône, ils étaient huit candidats issus de la majorité présidentielle à se représenter. Seulement quatre d'entre eux ont été réélus. La question de la gouvernance se pose dans une assemblée divisée. Au soir du second tour, ils s'interrogent, entre soulagement et inquiétude.
Le département du Rhône comptait huit députés issus de la majorité présidentielle. Seulement quatre ont été réélus lors de ces élections législatives anticipées. Dans une Assemblée Nationale composée de trois gros blocs politique, ces députés se questionnent quant à la méthode à adopter pour faire avancer le débat au sein de l'hémicycle.
"Une autre manière de faire"
Blandine Brocard (Ensemble-Modem), a longtemps attendu les résultats dans sa 5ᵉ circonscription du Rhône. Elle a réuni 46 % des voix dans une triangulaire incertaine. D'abord prudente, puis surprise et soulagée, elle observe les résultats qui s'affichent au fil de la soirée et s'inquiète face aux chiffres nationaux.
Elle prétend avoir compris le message des Français et réfléchi à la suite.
Les Français nous disent : proposez-nous autre chose et surtout une autre manière de faire. Imaginez des projets de coalition à l'allemande. Mettez vos étiquettes politiques de côté. Sur quels projets êtes-vous capables de vous entendre.
Blandine Brocard, députée sortante (réélue) Ensemble/Modem, 5e circonscription
Un "travail de rassemblement"
Plus tard, dans la soirée, en préfecture, elle répond aux questions des journalistes : "soyons responsables, soyons à la hauteur. Tous".
Des collègues de son camp sont présents. Thomas Gassiloud, réélu dans la 10ᵉ circonscription de Rhône pour Ensemble/Modem, se dit "soulagé", lui aussi. Le Rassemblement National n'a pas obtenu de majorité, le Nouveau Front Populaire non plus. Pour lui, il faut "poursuivre le travail de rassemblement qu'on a effectué sur le territoire depuis 2017".
Mais, ce travail ne sera pas évident à mener sans majorité claire. Cyrille Isaac-Sibille (Ensemble/Modem) explique quant à lui qu'il faudra entendre la colère qui s'est exprimée dans les urnes et trouver des compromis.
Ce sera l'équilibre, au milieu des extrêmes et la voie de la sagesse face à une colère et un ressentiment qu'il ne faudra pas oublier.
Cyrille Isaac-Sibille, député sortant réélu, Ensemble/Modem, 12e circonscription du Rhône
Les députés Macronistes ont sauvé les meubles, mais ont perdu une centaine de sièges. Toute la question est de savoir si les élus, de tous bords, tenteront de trouver des solutions pour arriver à gouverner le pays.