Depuis le 25 mars, l'eau du robinet à Vif et au Gua (Isère) est de nouveau potable, mais les habitants continuent d'être malades. Selon le docteur Magali Ravix, c'est logique. Les derniers symptômes se déclenchent mais l'épidémie se termine bel et bien.
Ce serait une contamination fécale de l'eau qui serait à l'origine de l'épidémie qui a touché les habitants de Vif et ses environs. Pour le moment aucune analyse ne prouve une contamination bactérienne de la source l'Echaillon, à l'origine de la contamination.
Trouver la cause de l'épidémie
Mais des examens effectués auprès de nombreux patients révèlent la présence du rotavirus, germe de la gastro-entérite. Néanmoins, les symptômes "très violents" de cette épidémie ne correspondent pas à ce virus, selon Magali Ravix, médecin à Vif. Une enquête épidémiologique a été ouverte par l'agence régionale de santé (ARS), pour déterminer l'origine de la contagion.Épandage, fonte des neige, ou problème technique sur le réseau d'eau potable, rien n'est écarté. Les résultats de l'enquête de l'ARS ne seront pas connus avant plusieurs semaines, et là encore il n'est pas certain que les causes de cette épidémie soient révélées: "nous avons fait des examens tôt mais ils étaient trop généraux. Lorsque nous avons su que ça venait de l'eau ils ont été plus poussés mais trop tardifs par rapport à la période de contamination."
Interview Anne Hediard et Grégory Lespinasse
Intervenante: Magali Ravix, médecin à Vif
Plus de raison de s'inquiéter
Aujourd'hui, l'épidémie touche à sa fin et aucun décès n'est à déplorer, mais de nombreux nourrissons et personnes âgées ont été hospitalisés: "ça aurait pu être quelque chose de grave, nous avons de la chance, cette fois-ci d'être passés au travers"Selon le médecin, les habitants de Vif ne doivent pas s'inquiéter: "La source et son eau sont propres. Nos patients sont encore malades, certains depuis une quinzaine de jours, ça va durer encore un peu. La bactérie a détruit la flore intestinale et il faut du temps pour que tout se remette en place. Ils peuvent avoir des symptômes sans forcément être recontaminés."