Ecully: la ferme de l'abbé Rozier ou comment concilier bio et réinsertion

Ce mercredi 23 septembre, en fin de journée, la Ferme de l’Abbé Rozier et son marché de producteurs biologiques seront inaugurés. Véritable ferme urbaine située à Ecully, aux portes de Lyon, accueille le mercredi de 16h à 19h30 un marché à la ferme de producteurs biologiques et locaux

La Ferme de l’Abbé Rozier est le fruit d’une coopération entre le CFPH d’Écully, centre public de formation en paysage et environnement, et ADN Service, association d’insertion professionnelle.
La ferme de l'abbé Rozier, du nom du célèbre agronome lyonnais du XVIIIe siècle, propose au public de venir directement récupérer fruits et légumes biologiques de saison. 
Cette initiative, chapeautée par Alain Grenet, ingénieur en agriculture et développement local, est issue de la collaboration entre l'association spécialisée dans l'insertion professionnelle, ADN Service, et le centre de formation et de promotion horticole d'Ecully (CFPH).
S'approvisionner au drive de la ferme de l'abbé Rozier permet donc de favoriser la réinsertion professionnelle. Neuf salariés en insertion professionnelle sont employés dans le cadre de ce projet.
De son côté, le CFPH propose des formations dans le domaine du maraîchage, des métiers verts, dans un parc de 10 hectares labellisé Ecojardin.

Cette ferme urbaine doit aussi servir de :
- Un service de collecte de biodéchets compostables
- Un outil pédagogique ouvert à tous : maternelle, primaire, collège, lycée, formation tout au long de la vie etc....
- D'expérimentation de serres bioclimatiques

Ce marché de producteurs bio se déroule tous les mercredis de 16h à 19h.
A l’occasion de son inauguration officielle, ce mercredi 23 septembre, différentes animations sont prévues de 16h à 21h.

Aux portes de Lyon, une ferme en ville. Cet espace naturel est un lieu de production bio, de formation, d'insertion... Un projet aux multiples facettes qui retrouve sa vocation intiale, il y a 200 ans, on donnait des cours gratuits sur les manières de travailler la terre... reportage de Jean-Christophe Adde et Thierry Swiderski

Qui était l'abbé Rozier?

Jean-Baptiste François Rozier, est un botaniste et un agronome français, né le 23 janvier 1734 à Lyon (paroisse Saint-Nizier) et mort dans la nuit du 28 au 29 septembre 1793.

Fils d'Antoine Rozier, écuyer, conseiller du roi, contrôleur provincial des guerres au département de Touraine, et d'Andrée Tollin, il est chevalier de l'église de Lyon (c'est-à-dire chanoine de l'église primatiale), prieur commendataire de Nanteuil-le-Haudouin et seigneur de Chevreville.
Il fait ses études au collège des Jésuites à Villefranche-sur-Saône et entre au séminaire de Saint-Irénée de Lyon. Refusant d’entrer au grand séminaire, il préfère se consacrer à la science. Ordonné prêtre, mais sans vocation, il prend pour le compte de son frère aîné la régie d’un domaine situé au bourg de Sainte-Colombe sur les bords du Rhône, près de Vienne, après la mort de leur père en 1757.
Il rencontre alors Claude Bourgelat (1712-1779), qui inaugure alors l'école vétérinaire de Lyon. Rozier y devient, en 1761, professeur de botanique et de matière médicale. Il y réalise un grand jardin botanique. Il devient, en 1765, directeur de l’enseignement. Bourgelat, devenu directeur de l’école d’Alfort, offusqué par les succès de Rozier, le fait révoquer par le ministre Bertin en 1765.
Il retourne alors sur le domaine familial où il a la visite de Jean-Jacques Rousseau. Avec son ami Claret de la Tourrette, il compose les Démonstrations élémentaires de botanique en y combinant les principes de Tournefort et de Linné, et en mettant en avant les vertus des plantes.
Il vient à Paris, employé à la rédaction du Journal de physique et d’histoire naturelle fondé par Jacques Gautier d'Agoty, périodique dont il devient propriétaire en 1771 et qu'il rebaptise sous le titre de Journal d’observations sur la Physique, l’Histoire naturelle et sur les Arts et Métiers. 
En 1775 et 1776, l’abbé Rozier publie les Tables des Mémoires de l’Académie des Sciences. Anne Robert Jacques Turgot (1727-1781) l’envoie en 1775 dans le sud de la France pour y étudier les productions locales puis, en 1777, aux Pays-Bas, accompagné par Nicolas Desmarest (1725-1815), pour y étudier les moulins. Il commence à vivre honorablement, et l’indépendance qu’il désire tant lui arrive d’un séjour en Pologne, auprès du roi Stanislas Auguste, pour fonder un jardin et une chaire de botanique. Prieur de l’abbaye de Nanteuil-le-Haudouin en 1779, il commence son Cours complet d’agriculture, puis il revient à Lyon en 1786 ; il y accepte la direction de l’école pratique d’agriculture, et il assume la direction de la Pépinière de la Province.
Il s’intéresse en particulier au vin. Il est admis à l’Académie de Lyon.
En 1786, Rozier acceptera la direction de l'école d'agriculture à Lyon. Il revient à Lyon quelques années plus tard et assiste, enthousiaste, au début de la Révolution. Il sollicite auprès des deux premières assemblées la création d'une école nationale d'agriculture.
Pendant la Révolution, il est curé constitutionnel de la paroisse Saint-Polycarpe de Lyon. Il meurt lors du siège de cette ville, écrasé dans son lit par une bombe. En 1801 sera publié son Traité théorique et pratique sur la culture de la vigne, avec l'art de faire le vin, les eaux-de-vie, esprit de vin, vinaigres….
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