Elections européennes. En campagne à Grenoble, Mélenchon souhaite que le Front de Gauche passe la barre des 10%

L'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon souhaite que le Front de Gauche double son score aux élections européennes par rapport au scrutin de 2009 (6,05%) qui fut la première bataille électorale de cette coalition. Il l'a glissé, ce lundi 12 mai, en marge de son meeting à Grenoble. 

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Dans une cité qui a élu un maire écologiste avec l'appui du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon s'est un peu senti comme chez lui à Grenoble. "Ici a commencé la Révolution française, ici ont eu lieu les hauts faits de la résistance et la gauche a reçu ici ce souffle dont elle manquait peut-être dans les années 70 avec Hubert Dubedout qui a fécondé toute la pensée de gauche, donc je viens ici m'abreuver à la source", a expliqué Jean-Luc Mélenchon, espérant que cette source saura lui donner l'énergie tant espérée, pour "passer la barre des 10%, ou au moins atteindre le score que j'ai réalisé à l'occasion de l'élection présidentielle" de 2012, à savoir 11,10%.

Dimanche, sur France 3 National, il avait déjà expliqué: "au sein du Front de Gauche, nous avons eu des discussions terribles entre nous, elles ont failli être meurtrières mais nous avons dominé, à chaque étape, nous dominons". Et "depuis 2012, nous n'avons cessé d'être présents sur le terrain, dans les manifestations", avait poursuivi le co-président du Parti de Gauche.

A Grenoble, en tout cas, le Front de Gauche espère engranger des voix le 25 mai, après la victoire des Municipales. Mais cette fois, le Parti de gauche et EELV vont au scrutin chacun de leur côté.

Reportage Jérôme Ducrot et Jordan Guéant

Intervenants : Clémentine Autain, Front de Gauche; Jean-Luc Mélenchon, Vice-président Front de Gauche; Eric Coquerel, 2e liste Front de Gauche dans le Sud-est

 

Il est possible en effet que l'euro s'effondre"

Interrogé sur la question de l'euro, Jean-Luc Mélenchon a répondu que l'économiste "Jacques Généreux, qui est notre maître à penser sur ces sujets, considère lui que la question n'est plus de savoir si on doit sortir de l'euro mais quand et comment on le fera. C'est un pronostic très pessimiste mais il est possible, en effet, que l'euro s'effondre sous le poids des contradictions qu'il contient."

"La Banque centrale européenne doit changer son statut. Si elle change et si on accepte cette idée qu'il faut une harmonisation sociale et fiscale, alors nous aurons un ensemble économique cohérent qu'il sera possible d'impulser et l'euro peut servir de circulation sanguine. Mais sinon, on ne va tout de même pas mourir pour une monnaie!", a-t-il conclu.
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