C'est sans doute la période qui veut cela. Alors que le Plan Loup est en cours de négociation, les études se multiplient sur le sujet. En Isère, éleveurs et élus ont rendu public les résultats d'une étude qui confirme de nombreux cas d'hybrides, des espèces non protégées par la Convention de Berne.
Décidément c'est la grande offensive. Mercredi 22 novembre, un groupe composé d'éleveurs, d'élus et de membres de collectivités locales a convoqué la presse pour rendre publics les résultats d'une étude commandée par leurs soins.
Il s'agit d'un travail réalisé par un laboratoire allemand de Hambourg. Au total, 127 prélèvements ont été effectués sur des dépouilles, qui révèlent plusieurs cas d'hybridation entre le chien et le loup.
Un argument irréfutable pour ces acteurs du pastoralisme, car ces hybrides, qui attaquent des troupeaux, ne sont pas protégés par la Convention de Berne comme le sont les loups.
Reportage Isabelle Guyader, Franck Céroni, Eric Achard:
Vercors, Trièves, Larzac, les éleveurs étaient venus des quatre coins de la France. "On n'a pas trouvé de vrais loups purs" explique Bruno Lecomte, représentant des éleveurs des Vosges. Il n'y a toutefois qu'une vingtaine de cas avérés sur seulement vingt analyses complètes.
"On protège un animal qui n'est pas un loup" avance Jean-Christophe Brunet, représentant des éleveurs de l'Aveyron. "On considère qu'on pourrait trouver une solution pour que nos troupeaux arrêtent de se faire massacrer"
Les éleveurs demandent que les hybrides soient systématiquement soustraits du nombre total de prélèvements de loups autorisés.