Après la mise en examen de quatre élèves de l'Ecole des pupilles de l'air en Isère, qui projetaient une "action" contre une mosquée à Montélimar dans la Drôme, les fidèles et les habitants sont sous le choc et très inquiets.
C'est par la presse que les fidèles de la mosquée Essalam ont appris ce projet d'attaque contre leur lieu de culte. Un choc dans ce quartier de l'ouest de Montélimar décrit comme calme. Ses habitants redoutent la multiplication des actes islamophobes.
En fin d'après-midi, ce samedi 4 avril, Laurent Becuywe, vice-procureur de la République de Gap a confirmé que les quatre lycéens "n'étaient pas encore dans une phase opérationnelle mais au stade préparatoire, avec la collecte de munitions, de renseignements sur internet sur les méthodes de fabrication d'explosifs. Au domicile de l'un d'eux, les enquêteurs ont découvert une carte détaillée et du matériel chimique". A nos confrères de France 2 il a déclaré qu'ils avaient "reconnu les faits lors de leur garde à vue, qu'ils auraient eu le projet de cette attaque en réaction aux attentats qui ont eu lieu en ce début d'année, et que deux d'entre eux seraient "imprégnés" par une idéologie d'extrême droite".
Interview
A la mosquée de Montélimar, les cours de l'école coranique ont été annulés. En activité depuis le début de l'année, ce lieu de culte rassemble entre 500 et 700 fidèles. Ici, on avait jusqu'à présent jamais reçu de menace même si "l'on ressent et l'on redoute la montée de l'islamophobie". Les acteurs locaux, le député-maire de la Ville notamment a tenu à assurer les cadres de la Mosquée du soutien de toute la collectivité.
Reportage de Sandry Vicente, Laurent de Bretagne, William Vadon - France 3 Rhône-Alpes