EN IMAGES. Voici les plus belles photos de l'année, primées par quatre parcs nationaux français et italiens

Elles étaient 380 photos en compétition, sélectionnées par le jury du 17e concours "Fotografare il parco" organisé conjointement par trois parcs nationaux italiens et le parc national de la Vanoise, en Savoie. Parmi les lauréats dans le concours "toutes catégories" : un photographe savoyard, basé à Modane. Découvrez les clichés primés.

"Cela fait plus de 30 ans que j'ai pris en photo mon premier animal sauvage. Depuis, chaque printemps, je découvre quelque chose d'incroyable dans le micro-monde qui nous entoure.C'est en ces termes que Pepe Badia Marrero, décrit lui-même sa passion pour la photographie d'insectes.

Avec son cliché d'une guèpe cartonnière sortant de son alvéole pour boire une goutte d'eau, le photographe espagnol est monté cette année sur la plus haute marche du podium : celle du concours toutes catégories du 17e concours "Fotografare il parco" organisé conjointement par les trois parcs nationaux italiens du Latium et Molise, du Stelvio et du Grand Paradis et le parc national de la Vanoise, en Savoie.

Une poésie à l'état naturel

"Ce concours était cette année encore d'un très haut niveau", explique Florian Maurer, membre du jury international représentant le parc national de la Vanoise. "La réussite du trio de photographes récompensés cette année, tient surtout à la grande variété des photos primées. Si celle de Pepe Badia Marrero a plu pour la poésie qu'elle dégage, celle de Davide Glarey, ("Mimetismo perfetto" : le portrait d'une chouette hulotte cachée dans un tronc d'arbre sous la neige, NDLR) exprime au mieux l'immersion, la volonté de ne pas déranger l'animal dans son milieu ambiant."

Ma photo illustre la résilience des animaux pendant l'hiver. La patience dont ils font preuve pour attendre que le mauvais temps passe, pour mieux reprendre encore leurs activités lorsque la météo leur permet à nouveau.

Davide Glarey, photographe italien, second du concours avec "Mimetismo perfetto"

"Quant à la photo du français Jean-Luc Viart ("L'aiguille Doran dans la brume", un jeu de nuages et de lumière au pied de la pyramide de l'Aiguille Doran dans le Parc national de la Vanoise, NDLR), reprend Florian Maurer, "c'est une composition digne d'un tableau : un jeu de lumière avec un rayon de soleil qui transfigure un paysage de montagne. "

Saisir les moments miraculeux d'une journée

Des qualités que ne renie pas le photographe savoyard, "même si je ne pensais pas être récompensé pour cette photo-là", commente-t-il depuis son studio photo situé en centre-ville de Modane. 

Des quatre photos de sa production envoyées au jury du concours franco-italien, son cliché de l'aiguille Doran n'est, en effet, pas celui qui a nécessité le plus d'engagement personnel. "On a toujours tendance à penser que les photos réalisées dans des conditions difficiles, comme celle que j'ai faite dans une tempête de neige, vont plaire davantage que les autres... Mais en fait, on est trop dans l'affectif !", explique-t-il.

En vérité, l'histoire de son cliché primé est beaucoup plus banale. "Pour faire vivre mon studio, il m'arrive aussi de faire de la photo de classe. Et un matin de septembre, alors que j'attendais une classe de collège dans la cour, une sorte de lumière divine est arrivée sur l'aiguille Doran... Ça n'a duré que quelques instants : chaque jour, il y a des moments miraculeux comme ceux-là pour un photographe. Il faut juste savoir lever la tête !"

Une vision d'exception sur la vie des parcs naturels

Outre les trois lauréats du concours général, ce sont également sept autres prix et une dizaine de mentions spéciales qui ont été attribués le 9 mars dernier à Milan, lors de la cérémonie de remise des prix.

À commencer par ceux des parcs : chacun des quatre parcs nationaux décernant en effet son propre prix à la photo de paysages de son choix.

"Le choix du parc de la Vanoise, a été l'occasion de donner une nouvelle preuve de l'esprit d'ouverture qui caractérise cette édition", souligne Florian Maurer.

Après le choix inédit d'un Espagnol pour le prix du concours général, c'est une photographe de la région Hauts-de-France, Catherine Aupetit, qui a été récompensée par le parc français. 

Après 17 éditions réservées aux parcs situés dans la plus grande aire protégée des Alpes occidentales, cet esprit d'ouverture portera peut-être le concours "fotografare il parco" à faire participer d'autres parcs français ou européens ? "Une réflexion est en cours", selon les organisateurs. 

Mais, signe supplémentaire que face au succès du concours et vu les lettres de noblesse qu'il a acquises dans le monde de la photo naturaliste, une évolution est en cours : pour la première fois, un prix du public a été attribué.

Enfin, pour rappeler au grand public que les crises écologiques touchent aussi les zones protégées, deux prix spéciaux ont été décernés dont le prix de la photo représentant le mieux l'interaction entre l'homme et l'environnement.

Il a été remporté par Claudio Renato Oldrini avec son cliché "La via per il Paradiso" (Le chemin du paradis). Dans l'immensité blanche de la montagne, la photo replace l'homme dans sa véritable dimension.

Pour admirer l'ensemble des photos primées lors de cette 17ème édition, une exposition est visible au fort de Bard, dans le Val d'Aoste (Italie), jusqu'au 14 avril 2024.

 

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