Quelques jours avant le second tour, les files d'attente s'allongent pour déposer procuration. Du jamais vu. Pour ces élections et les premiers résultats, la montée du FN inquiète.
Devant l'hôtel de police de Grenoble, la file s'allongent pour demander des procurations. Interrogé par nos équipes, un jeune homme qui n'a pas voté au premier tour, avoue son "gros sentiment de culpabilité" après avoir découvert des résultats "catastrophiques". "Je n'ai pas fait mon devoir de citoyen au premier tour", explique ce jeune homme. Il fait alors la queue devant l'hôtel de police pour donner procuration pour le second tour. Avec l'intention "d'inverser la balance".
Parmi les abstentionnistes, certains ne se reconnaissent tout simplement pas dans les politiques en lice. Ou les "partis classiques", comme explique une jeune fille attendant de donner procuration. Mais elle s'est ravisée après les résultats du premier tour : "J'estime que c'est nécessaire dans ce cas." Par peur du Front National, en tête dans le département de l'Isère.
Ces deux jeunes rencontrés font partie des 51,7 % d'abstentionnistes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet électorat est un large vivier de voix. Les partis cherchent à convaincre ces abstentionnistes. Qui peuvent encore déposer une procuration jusqu'à jeudi 10 décembre.