La hausse de la TVA dans l'équitation à partir du 1er janvier menacerait de fermeture 2000 centres équestres en France selon les professionnels. A Sassenage, en Isère, on s'avoue aussi très inquiet.
Les centres équestres, qui bénéficient actuellement d'une TVA réduite à 7%, seront soumis dès janvier au taux plein pour se mettre en conformité avec les injonctions de Bruxelles. Ces centres bénéficiaient d'un régime dérogatoire depuis fin 2012. Mais comme les discussions avec Bruxelles sur le sujet n'ont pas abouti, Paris doit se mettre en conformité avec la réglementation européenne, sous peine de sanctions.
En pliant, "le gouvernement fait le choix de détruire 6000 emplois salariés, 2000 entreprises agricoles (sur 7000 centres équestres) et d'envoyer plus de 80.000 chevaux à l'abattoir", expliquent d'une même voix la FNSEA, la Fédération nationale du cheval (FNC) et le Groupement hippique national (GHN).
Du côté de Sassenage, au centre équestre de la Chevauchée de la Renardière, on est aussi très remonté contre cette mesure. Dans le contexte de crise actuelle, la directrice du centre, Christine Dagot, explique qu'il n'est pas possible de répercuter cette hausse au client. "La TVA réduite se justifie pour notre activité car on élève des chevaux, avec toutes les charges que cela représente, et on a de faibles marges", rappelle-t-elle.
L'équitation en chiffres
Il y a 7000 centres équestres en France, qui emploient 18.000 personnes pour 250.000 chevaux. Plus de 2,3 millions de Français pratiquent ce sport. Il s'agit de la troisième fédération sportive derrière le football et le tennis, fait valoir le groupement hippique national.