"Equitaxe": Grenoble bloquée par les chevaux

Dès 10h30, ce mercredi 11 décembre, les accès à l'agglomération grenobloise risquent d'être perturbés en raison d'une mobilisation des centres équestres. Des rassemblements sont prévus aux péages de Voreppe, Crolles et à Alpexpo avant un défilé en centre-ville. En cause, la hausse de la TVA. 

A l'initiative du Groupement Hippique National et de son Comité isérois, des opérations escargots suivies d'une manifestation dans les rues de Grenoble devraient sérieusement paralyser l'agglomération. 

Le but des manifestants est de ralentir la circulation en matinée depuis les axes en provenance de Lyon et Chambéry, avant un regroupement officiel à partir de 14 heures sur le parking du "Souvenir français" (Paul Mistral) et un défilé qui passera notamment par la préfecture. Plus de 800 manifestants avec chevaux et attelages sont attendus jusqu'à 16h30.

Le réseau TAG annonce d'importantes perturbations liées au passage du cortège:
> Coupures des lignes de tramway A, B et C
> Déviations des lignes de Bus CHRONO, 13, 16, 17, 21, 31, 32, 33, 34, 41, Le Rabot.

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Le motif de la grogne

Ils ont trouvé une appellation à leur mobilisation: la lutte contre l'équitaxe, à un moment où l'écotaxe faisait parler d'elle. En fait, leur grogne ne se fait pas contre une nouvelle taxe mais contre une augmentation de la TVA facturée à leurs clients qui doit passer de 7 à 20%, suivant des injonctions de Bruxelles. Cette hausse sur les activités équestres est applicable dès le 1er janvier 2014. Pour ces professionnels, "elle va casser la filière équitation dans son ensemble et pénaliser plus d'1 million de familles françaises qui ont choisi l'équitation comme loisir éducatif pour leurs enfants." Cette hausse de la TVA de 14,5 % en deux ans, pourrait, en outre, "anéantir les efforts de démocratisation des pratiques équestres menés par la Fédération Française d’Equitation et ses clubs depuis plus de 30 ans."

Les représentants de ces centres équestres brandissent une menace chiffrée: "la disparition d'environ 2000 poney-clubs et clubs hippiques au seuil de l'équilibre économique; une perte rapide de 6000 emplois, une mise au rebut de plus de 80.000 poneys et chevaux; un coup de frein brutal de la démocratisation des activités équestres; la perte de pouvoir d'achat pour plus d'un million de familles avec l'augmentation des tarifs. "