Pour les amateurs de sports d’hiver, c’est une alternative au ski : la raquette à neige se développe depuis plusieurs dizaines d’années. Une pratique tranquille ou plus sportive selon les parcours, très adaptée aux grands espaces du Massif central et du Mézenc en particulier.
Ce sont des marcheurs, ils font partie du club des « Goyeurs de Retz », près de Nantes.
Le groupe est venu passer une semaine au village de vacances des Estables en Haute-Loire pour découvrir, raquettes aux pieds, les paysages et la culture locale du Mézenc.
Cet après-midi, première sortie avec Julien et Jean-François, deux accompagnateurs en montagne.
Pour beaucoup, c’est une première, alors ils écoutent attentivement les conseils des professionnels.
« Détachez la languette à l’arrière, il faut que le talon soit libre pour avoir un déroulé du pied normal ».
"Au bout de 200 à 300 mètres, il faudra resserrer un peu les fixations des raquettes".
Une fois les raquettes fixées, voilà nos randonneurs partis en balade en direction de la Maison Forestière avec l'Alambre et le Mézenc à l'horizon.
« La raquette à neige se développe énormément chez nous, explique Jean-François Berthon, on a de grands espaces propices aux activités nordiques, on n’a pas les risques des montagnes plus alpines, pas de risque d’avalanches, pas de glacier et les pentes ne sont pas trop raides ! ».
Au sommet de la première cote, une demi-heure plus tard, le groupe s’est un peu allongé.
Michèle souffle avant de répondre : « C’est difficile mais très agréable ! C’est plus dur que la marche pour la respiration, et puis physiquement, on n’est pas très habitués ! ».
Bernard lui pratique la marche nordique, il retrouve des similitudes : « les bâtons nous aident à pousser un peu et puis ça permet d’aller dans des endroits inhabituels, en forêt, partout où il y a de la neige ! ».
Symbole de liberté en montagne
Aucune technique particulière, juste avoir la forme.
Avec un accompagnateur pour la sécurité et pour découvrir les plus beaux paysages, la raquette c’est l’autre façon de découvrir la montagne.
« C’est une bonne alternative pour ceux qui ne font pas de ski pour des questions d’équilibre, c’est accessible à tous et très intéressant pour les amoureux de la nature qui veulent arpenter nos grands espaces et puis c’est un symbole de liberté en montagne ! », s’enthousiasme Julien Lhoste, qui arpente été comme hiver les pentes du Mézenc avec des groupes de randonneurs ou de vététistes.
Et par un temps ensoleillé comme ce dimanche 24 janvier, les plus courageux qui sont montés sur les cimes enneigées ont pu contempler au loin la chaîne des Alpes à l’Est, le massif du Sancy à l’Ouest et même le mont Ventoux au Sud, belle récompense de leurs efforts !
Le groupe des "Goyeurs de Retz" a été séduit par cette sortie d'initiation, les marcheurs retraités ont toute la semaine pour découvrir ces paysages des sources de la Loire qu'ils ne connaissaient pas !