Jusqu'à trois heures d'attente, ce vendredi 8 novembre, était le dernier jour pour visiter les pontons. Avant le départ de la course qui sera donné dimanche matin, la foule s'est pressée pour admirer les bateaux et saluer les skippers qui terminent leurs préparatifs.
Une foule dense, compacte, et une immense file d'attente qui s'enroule le long du port : au dernier jour d'ouverture des pontons au public, la visite se mérite.
Il est 14h30, les bénévoles annoncent au moins deux heures d'attente, cela ne décourage pas Etienne et Elise, venus du nord de la France : "J'ai fait de la voile pendant huit ans quand j'étais jeune, alors c'est important pour moi", confie la Dunkerquoise.
Avec son compagnon, elle a pris l'offre la plus complète proposée par l'office du tourisme : trois nuits avec petit déjeuner, et surtout, une place pour suivre le départ depuis l'une des vedettes.
"Il y a 4 ans, le COVID nous avait empêchés de venir, alors nous attendions impatiemment ce Vendée Globe", explique la jeune femme, qui soutiendra tout particulièrement Samantha Davies et son sponsor, l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque.
Son compagnon, lui, se dit surtout sensible à Jean Le Cam et son parcours hors normes, même si tous deux suivront aussi la course de Thomas Ruyant, le skipper dunkerquois.
Devant la foule, beaucoup rebroussent chemin
Avant le grand départ, ils voulaient voir de près ces monstres de technologie que sont devenus les IMOCA, avec leurs foils et leur structure en carbone. Mais alors que les bénévoles annoncent désormais près de trois heures d'attente, beaucoup de visiteurs rebroussent chemin.
"On a fait les stands, mais on n'ira pas sur les pontons. On aurait bien voulu, mais la file est trop longue" confient Jacqueline et Charles, un peu déçus.
"À défaut de saluer les skippers, on voit les voiles", tente, philosophe, un autre visiteur. Sa voisine questionne un couple dans la queue.
"Vous attendez depuis combien de temps ?" "Une heure, une heure et quart." "Et vous en avez encore pour combien de temps ?" "On ne sait pas."
Les uns partent en souhaitant bon courage. Le long des barrières, certains attendent leurs proches, qui ont affronté les heures d'attente.
D'autres, comme Bruno, observent avec une pointe de nostalgie la foule qui semble stagner devant les IMOCA.
"Une année, j'étais allé sur les pontons. J'avais rencontré un skipper, un Canadien. On avait discuté, c'était sympa. Mais à l'époque, ce n'était pas comme aujourd'hui. Il n'y avait pas de vigile et pas de file d'attente. Je trouve que ça ne vaut pas le coup d'aller piétiner comme un escargot."
Les plus patients, les plus persévérants sont récompensés
Pour ceux qui ont affronté la file d'attente, la récompense sera d'apercevoir les skippers et leurs équipes dans les ultimes préparatifs. Une professeure des écoles rêve à voix haute de faire un jour la classe sur un bateau. D'autres font des selfies pendant que Kojiro Shiraishi répond aux journalistes sur son bateau.
Parmi les visiteurs, Régine et Bertrand ont choisi la bonne heure, celle du déjeuner, ce qui leur a permis d'attendre "seulement" une heure et quarante-cinq minutes.
"Bien sûr que ça vaut le coup. Le temps est ensoleillé, la foule est paisible, les gens sont sympas, et il n'y a pas de bousculade. Même si nous n'aimons pas piétiner dans des lieux bondés, il s'agit quand même d'un événement exceptionnel", confie Régine avec un grand sourire.
Plus loin, un groupe de quatre amis rebrousse chemin, en espérant tenter une nouvelle approche à 18 heures, misant sur une baisse d'affluence, deux heures avant la fermeture des pontons au public.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv