Le rapport de l'ASN (la haute autorité pour la sureté nucléaire) vient d'être publié. En région Auvergne Rhône Alpes, des inspections se sont déroulées sur les différents sites. Les conclusions sont plutôt satisfaisantes, mais deux centrales sont épinglées.
"Des fragilités sur la mise en configuration des circuits, sur la gestion des essais périodiques". "Des recrudescences de non-qualité impactant les activités de maintenance". Le rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (l'A.S.N.) vient d'être publié. C'est un état des lieux sur l'état des installations nucléaires et leurs niveaux de sécurité. Pour la région Auvergne Rhône Alpes, l'organisme détaille région par région le bilan des inspections réalisées en 2022.
Des contrôles dans les centrales
L'A.S.N. a réalisé 330 contrôles, dont 116 dans les quatre centrales de la région. Le rapport relève "37 événements significatifs". Le document détaille "ces événements" : 36 ont été classés au niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires et
radiologiques et un événement est classé au niveau 2+ de l’échelle ASN-SFRO (échelle spécifique pour les événements de radioprotection affectant les patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie).
L'état de la radioprotection se maintient à un bon niveau
La centrale de Saint-Alban présente des "performances favorables". Pour celle du Tricastin, dont quatre réacteurs étaient à l'arrêt, les inspecteurs expliquent que "EDF a maîtrisé la réalisation des activités prévues".
En revanche, des "fragilités sur la mise en configuration des circuits et la gestion des essais périodiques" ont été relevés à la centrale du Bugey. Quant à celle de Cruas-Meysse, le rapport indique que "la rigueur de réalisation des activités de maintenance n'est pas à l'attendu"(Sic).
Malgré ces remarques, le rapport indique que "l'état de la radioprotection dans le domaine médical se maintient à un bon niveau".
Inquiétude climatique
Face aux épisodes de canicule qu'a connue la région l'an passé, le rapport appelle à une "surveillance renforcée du milieu aquatique". En 2022, les cours d'eau (notamment le Rhône) ont vu leur débit se réduire et la température s'élever. Après un bilan réalisé en octobre 2022 et consolidé en mars 2023, l'ASN "n’a pas mis en évidence d’impact significatif entre l’amont et l’aval des installations".
Mais face au risque d'augmentation de ces épisodes, le rapport conclut à "une consolidation des connaissances scientifiques sur l'impact environnemental".