La sortie polémique de Karim Benzema selon laquelle il aurait été écarté des Bleus pour cause de racisme crée un nouveau malaise dans la classe politique. Selon le gouvernement, c'est "une polémique qui n'a pas lieu d'être".
Didier Deschamps a "cédé à la pression d'une partie raciste de la France": Karim Benzema justifie son absence en équipe de France pour l'Euro en lançant une polémique spectaculaire sur des questions qui fracturent la société française bien au-delà du football. A neuf jours de l'Euro en France (10 juin - 10 juillet), ses propos ne sont "pas acceptables", a réagi le ministre des Sports Patrick Kanner à la sortie du conseil des ministres, où le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a déploré "une polémique qui n'a pas lieu d'être".
"Karim Benzema, je l'aime bien, je n'ai pas changé d'idée, il s'est laissé un peu aller, je préférerais qu'il soit plus aimable", a poursuivi le patron du foot
français, qui "souhaite qu'on arrête de parler de cette petite divergence".
"C'est du foutage de gueule" estime le président de SOS Racisme. "C'est bien la première fois que j'entends Karim Benzema s'intéresser aux questions
de racisme", a remarqué M. Sopo, interrogé par l'AFP. "Et il se trouve qu'il le fait lorsque son cas personnel est engagé."Le président de l'association antiraciste a ajouté qu'il aurait "beaucoup aimé" que le footballeur mette sa notoriété "au service des jeunes de quartier qui subissent la discrimination quand ils sont trop +bronzés+".
Le député PS frondeur Benoît Hamon a estimé sur Europe 1 que le footballeur avait "raison de dire que nous sommes dans un pays où le racisme augmente".
En Autriche, où l'équipe de France est en stage de préparation, le président de la FFF Noël Le Graët a assuré que Deschamps était "irréprochable"."Je préférerais que Karim Benzema soit un peu plus aimable" - Noël Le Graët - Président de la FFF
"Karim Benzema, je l'aime bien, je n'ai pas changé d'idée, il s'est laissé un peu aller, je préférerais qu'il soit plus aimable", a poursuivi le patron du foot
français, qui "souhaite qu'on arrête de parler de cette petite divergence".
"Je trouve ça insupportable (...) Ramener en permanence les problèmes du pays à des questions de race, de religion, d'ethnies et de communautés n'est pas un signe de bonne santé", a estimé sur RTL l'ancien Premier ministre François Fillon (LR).
La discrimination et le racisme "sont des sujets sérieux qui n'ont pas à être instrumentalisés dans un conflit personnel", a jugé sur France Info Nathalie Kosciusko-Morizet (LR). "L'équipe de France, il n'y a qu'à la regarder, le sélectionneur, la Fédération ne sont pas susceptibles d'être accusés de racisme". Allusion au fait que sur les 23 joueurs retenus pour l'Euro, douze sont d'origine ultra-marine ou africaine et un, Adil Rami, d'origine marocaine.
Le numéro deux du FN, Florian Philippot, s'est adressé à Benzema via Twitter.La discrimination et le racisme "sont des sujets sérieux qui n'ont pas à être instrumentalisés dans un conflit personnel", a jugé sur France Info Nathalie Kosciusko-Morizet (LR). "L'équipe de France, il n'y a qu'à la regarder, le sélectionneur, la Fédération ne sont pas susceptibles d'être accusés de racisme". Allusion au fait que sur les 23 joueurs retenus pour l'Euro, douze sont d'origine ultra-marine ou africaine et un, Adil Rami, d'origine marocaine.
#Benzema : le peuple français n'a pas à supporter vos accusations indignes parce que vous fuyez vos responsabilités pic.twitter.com/VTf7vYMpOB
— Florian Philippot (@f_philippot) 1 juin 2016
"C'est du foutage de gueule" estime le président de SOS Racisme. "C'est bien la première fois que j'entends Karim Benzema s'intéresser aux questions
de racisme", a remarqué M. Sopo, interrogé par l'AFP. "Et il se trouve qu'il le fait lorsque son cas personnel est engagé."Le président de l'association antiraciste a ajouté qu'il aurait "beaucoup aimé" que le footballeur mette sa notoriété "au service des jeunes de quartier qui subissent la discrimination quand ils sont trop +bronzés+".
Le député PS frondeur Benoît Hamon a estimé sur Europe 1 que le footballeur avait "raison de dire que nous sommes dans un pays où le racisme augmente".