Le détenu de la maison d'arrêt de Moulins-Yzeure, qui n'était pas rentré après une permission le 2 octobre, a été interpellé samedi 10 octobre à Vichy par les policiers de la BAC. Selon FO, l'homme avait prévenu l'administration pénitentiaire de son projet d'évasion. Le parquet a démenti.
Un détenu de Moulins-Yzeure (Allier), qui avait profité d'une permission de sortie pour se faire la belle le 2 octobre, a été interpellé samedi 10 octobre dans la soirée, à Vichy et sera jugé en comparution immédiate, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Avait-il prévenu qu'il comptait s'évader ?
Selon le syndicat FO pénitentiaire et plusieurs informations de presse qui avaient circulé la semaine dernière, ce détenu en fin de peine, libérable en mars, avait prévenu un ou des surveillants qu'il profiterait de cette permission pour ne pas revenir.
Mais lundi, le parquet de Moulins a "catégoriquement démenti" auprès de l'AFP les informations selon lesquelles ce projet d'évasion "serait remonté à l'administration pénitentiaire ou à l'autorité judiciaire, en faisant état d'une volonté avérée de l'intéressé de s'évader. À aucun moment, il n'est établi que ce détenu a pu se confier à un codétenu ou à un surveillant", a-t-on ajouté de même source.
Comparution immédiate
Multirécidiviste incarcéré pour des délits routiers et trafic de stupéfiants, le détenu avait obtenu un rendez-vous à Pôle emploi dans le cadre de sa réinsertion à venir. "Cela arrive souvent que les détenus en fin de peine aient une journée ou deux de permission pour commencer à chercher un emploi", avait souligné un représentant FO pénitentiaire vendredi.
Le prisonnier en cavale a été interpellé samedi soir à Vichy par des policiers de la brigade anti-criminalité (Bac). "L'interpellation s'est déroulée sans incident", a ajouté la même source.
Placé en garde à vue au commissariat de Vichy, le fugitif a réintégré sa prison "pour purger le restant de sa peine". Il en sera extrait mardi 10 octobre au matin "pour être déféré au parquet, avant d'être jugé à 14H00 en comparution immédiate", pour "évasion par détenu bénéficiaire d'une permission de sortie". Il encourt 3 ans de prison supplémentaires.