Dimanche 29 juin, à 18h22 précisément, un câble du téléphérique de la Bastille a déraillé, bloquant trente-sept passagers en altitude pendant plus de deux heures. Vitesse du vent, système de sécurité, position des "bulles", chacun de ces facteurs s'est combiné aux autres, provoquant l'incident.
Il s'en est fallu de peu pour que l'incident des "bulles" de la Bastille évite l'intervention spectaculaire du Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux de l’Isère (GRIMP 38) et du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS 38). Mais comble de malchance, tous les facteurs étaient réunis.
Tout d'abord, la météo. Une bourrasque violente de 104 km/h est survenue à 18h22 de façon si soudaine qu'aucun des appareils de sécurité n'a pu envoyer de signaux avant-coureur. Habituellement, ceux-ci se déclenchent dès que des vents soufflent de façon perpendiculaire aux câbles a plus de 54 km/h, provoquant un arrêt momentané du téléphérique. Des situations que les employés ont l'habitude de gérer.
La position des bulles joue également un rôle majeur dans l'incident, car c'est en passant au niveau du pylône de ligne, au moment de la bourrasque, que le poids de l'appareil et de ses trente-sept passagers a provoqué le déraillement du câble tracteur. Deux sécurités ont donc été déclenchées, au lieu d'une seule si le câble n'avait pas été délogé, bloquant le téléphérique sans possibilité de le redémarrer rapidement.
L'intervention des secours était donc nécessaire et s'est déroulée pendant plus de deux heures. Dans un communiqué, l'office de tourisme de Grenoble le rappelle, un tel incident ne s'était pas produit depuis 38 ans.
Le téléphérique a été remis en service normal dans la matinée de lundi.