Genève Aéroport annonce, ce jeudi, la suppression de 56 postes au budget 2021. L'aéroport suisse anticipe une perte de 100 millions de francs cette année en raison de la crise du Covid-19. D'importantes coupes budgétaires vont être mises en oeuvre.
Chute du trafic aérien, nombre de passagers en berne... Genève Aéroport fait face à une "crise majeure" à cause de la pandémie de Covid-19. C'est pourquoi la direction annonce, par voie de communiqué, la suppression de 56 postes au budget 2021. Il s'agira de "contrats à durée déterminée non renouvelés, de retraites anticipées et de départs naturels non remplacés", peut-on lire dans ce document.
L'aéroport suisse a déjà pris une série de mesure pour limiter l'impact de la crise : chômage partiel dès le mois de mars, embauches gelées, remplacements "strictement limités"... "Toutes ces mesures aboutissent à une réduction de 10% de la masse salariale en 2021, soit 14 millions de francs", précise ce même communiqué.
Ces mesures ont été discutées avec les partenaires sociaux et présentées au personnel jeudi 24 septembre. "À ce stade, ces mesures permettent de renoncer à un licenciement collectif et au plan social qui l’accompagnerait", ajoute Genève Aéroport qui anticipe "une perte d’au minimum 100 millions de francs en 2020".
Genève Aéroport veut couper ses dépenses de 20% https://t.co/QK163iRtFU
— Le Temps (@LeTemps) September 24, 2020
Nouveau point en fin d'année
La chute du trafic aérien depuis mars - due à la crise sanitaire et au confinement dans de nombreux pays européens - est en cause dans ces lourdes pertes, selon la direction. En septembre, le nombre de passagers est en chute de 75% par rapport à la même période l'an dernier. D'importantes coupes budgétaires, s'élevant à 30 millions de francs, sont également annoncées.
"Au total, les économies engagées représentent un montant de 44 millions de francs pour les budgets 2020 et 2021", résume Genève Aéroport, précisant que "cette approche vise également à maintenir la capacité de Genève Aéroport à gérer la reprise, dès que celle-ci se présentera."
Mais "si l’évolution du trafic s’avérait moins favorable que prévue, des économies supplémentaires s’imposeraient, lesquelles auraient forcément un impact sur les effectifs de Genève Aéroport." La situation économique doit être réexaminée en fin d'année 2020.