Depuis la découverte d'un foyer de FCO dans l'Allier, des mesures de confinement des troupeaux ont été prises pour éviter la propagation de la maladie. Conséquence : les exportations sont suspendues. Un nouveau coup dur pour les éleveurs, dont les trésoreries sont déjà fragilisées.
Une crise qui s'ajoute à la crise ? Après l'effondrement des cours de la viande et la sécheresse de l'été, c'est une autre mauvaise nouvelle pour le monde de l'élevage : la fièvre catarrhale ovine a fait sa réapparition dans l'Allier. Et les mesures de confinement des animaux entravent sérieusement la commercialisation des troupeaux.
A Nizerolles, à 76 kilomètres du lieu de détection du virus, aucun animal ne peut sortir du périmètre de surveillance. Et Philippe Laurent, éleveur Charolais, va devoir garder au moins un mois de plus ses jeunes veaux qui devaient partir pour l'engraissement en Italie. "Ca va nous coûter de l'argent de les nourrir pendant un mois (...), ils prennent moins de kilos que ce qu'ils mangent. Pour nous, ce n'est pas rentable économiquement", explique-t-il.
Une crise sanitaire qui pourrait bien fragiliser un peu plus les trésoreries des exploitations déjà en difficulté. 25 000 à 35 000 broutards étaient susceptibles d'être exportés dans les 2 prochains mois. "Toute cette partie-là va être bloquée à l'export pendant quelque temps, en attendant qu'on mette des protocoles en place, c'est-à-dire une vaccination et que les pays acheteurs transmettent un accord pour recommercialiser les animaux", observe Patrice Bonnin, le président de la chambre d'agriculture de l'Allier.