En cette fin de printemps 2018, orages et fortes pluies font partie du quotidien en Auvergne-Rhône-Alpes, comme dans le reste du pays. Ces fortes chutes d'eau ne signifient pas pour autant que le risque de sécheresse est écarté à l’approche de l’été.

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Des fortes pluies frappent depuis 3 semaines la région Auvergne-Rhône-Alpes : au mois de mai 2018, Météo France a recensé plus de 90 mm de précipitations cumulées pour Clermont-Ferrand, 106 mm à Lyon et Grenoble, jusqu’à plus de 128 mm à Saint-Etienne, soit un niveau de plus de 40% supérieur à la moyenne saisonnière !

Pour autant, les nappes phréatiques ne sont pas nécessairement remplies. En effet, lorsque la pluie arrive au niveau du sol, plus de 60% de l’eau s’évapore, tandis que le reste ruisselle ou s’infiltre, souvent dans le premier mètre du sol (au niveau des racines des plantes). Or, d’avril à septembre, les plantes ont besoin d’énormément d’eau et vont capter la quasi-totalité de l’eau pour se nourrir.



Pour que les nappes phréatiques soient rechargées, le sol doit être saturé : selon François Crastes de Paules, hydrogéologue au BRGM Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du réseau de mesures piézométriques (de la profondeur des nappes), « cette saturation du sol dépend essentiellement du cumul des précipitations et non de l’intensité de pluies fortes. Elle est liée également à la nature du sol, l’eau s’infiltre mieux en plaine que dans le sol argileux des montagnes ». On aboutit à des niveaux très hétérogènes dans la région à l’image de la diversité du relief. En Auvergne-Rhône-Alpes, le niveau des nappes phréatiques est plutôt élevé dans la partie ouest et dans les Alpes, alors qu'il est bas dans la région lyonnaise.



Les eaux souterraines fonctionnent ainsi sur des temps longs : il faut attendre les derniers mois de l’année pour que les nappes se régénèrent.
Alors que le sud du département du Rhône est en alerte sécheresse, tandis que la Drôme est au stade de vigilance selon le ministère de la Transition écologique au 15 juin 2018, rien n’écarte le risque de nouveaux épisodes de sécheresse pendant l’été, aussi bien au niveau des sols agricoles que des nappes phréatiques.
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