C’est une polémique qui n’en finit plus. Alors que la fresque jugée anti-police avait été taguée par ses opposants dans la nuit de lundi à mardi, un nouveau tag a été découvert ce mercredi matin, vraisemblablement fait par ses défenseurs.
"Les flics portent plainte! La police n’est plus Charlie?", pouvait-on lire ce mercredi matin sur le mur en gare de Grenoble où a été peinte la fresque désormais polémique représentant deux policiers munis d’un bouclier 49-3 et matraquant la République.
Certainement une réponse aux dégradations opérées dans la nuit de lundi à mardi sur cette fresque. "Stand up for the french police" pouvait-on y lire , entre autres phallus.
Des réactions exagérées"
Cette fresque aura suscité de nombreuses condamnations de la part des syndicats de police, des élus de la région et même du ministre de l'Intérieur. Dans un courrier, le préfet de l'Isère, Lionel Beffre, avait en début de semaine demandé au maire "l'effacement de cette fresque dans les plus brefs délais". "Les circonstances nationales font qu'à l'heure actuelle, il ne m'est pas possible de tolérer une telle atteinte aux symboles de la République que sont les forces de l'ordre", avait alors écrit le représentant de l'État.
Mais le maire de Grenoble lui avait rétorqué que "le caractère délictuel de cette fresque n'avait pas à ce jour été établi", avant d’invoquer la liberté d'expression.
Quant à son auteur, Goin, il trouvait tout simplement "les réactions exagérées", tout en se déclarant "content que cela provoque le débat. C’est le but de mon travail".