Ce mardi 28 juin, les usagers de la gare de Grenoble ont découvert que la devenue "fameuse" fresque anti-police avait été taguée en anglais. "Stand up for the french police", est-il écrit près de la représentation de la Marianne matraquée par des policiers.
L'oeuvre, réalisée dans le cadre du "Grenoble Street Art Fest", -qui a rassemblé 45 artistes pendant trois semaines-, devait être détruite, avec son mur, dans les mois à venir, ceci dans le cadre de travaux de réaménagement de la gare prévus de longue date. Mais le débat qui a agité la sphère policière, politique et médiatique aura semble-t-il eu raison de cette fresque polémique. Elle a été recouverte de phallus et d'un tag "Stand up for the french police" ("Levez-vous pour la police française") visiblement en référence au chant des supporters irlandais qui ont récemment célébré la police française à Bordeaux.
Cette fresque aura suscité de nombreuses condamnations de la part des syndicats de police, des élus de la région et même du ministre de l'Intérieur. Dans un courrier, le préfet de l'Isère, Lionel Beffre, a demandé au maire "l'effacement de cette fresque dans les plus brefs délais". "Les circonstances nationales font qu'à l'heure actuelle, il ne m'est pas possible de tolérer une telle atteinte aux symboles de la République que sont les forces de l'ordre", a écrit le représentant de l'État.
Mais le maire de Grenoble a rétorqué: "Le caractère délictuel de cette fresque n'a pas à ce jour été établi." Eric Piolle invoquant la liberté d'expression.
Images de Grégory Lespinasse