Les conseils régionaux d'Auvergne et de Rhône-Alpes se réuniront pour la première fois lors d'une session commune le 29 juin prochain à Lyon et à Clermont-Ferrand, dans le cadre de la fusion en cours des deux régions.
Lors de cette réunion "unique en France", les 204 élus de la future région Auvergne-Rhône-Alpes se réuniront dans leurs hôtels de régions habituels et échangeront par visio-conférence sur les travaux en cours dans les deux administrations. "Il y aura également un temps politique au cours duquel chaque groupe pourra s'exprimer", a expliqué jeudi le président du conseil régional d'Auvergne, René Souchon, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue rhônalpin Jean-Jack Queyranne.
Les deux présidents socialistes étaient réunis à Clermont-Ferrand lors du quatrième comité de pilotage de la fusion des deux régions. Ils ont tous deux assuré qu'il n'y aura pas de déplacement important du personnel auvergnat vers le siège de la future grande région. "Il y aura une administration unique qui ne sera pas seulement organisée à partir d'une concentration des fonctions sur Lyon", a affirmé Jean-Jack Queyranne.
Clermont-Ferrand conserverait les directions du numérique et de l'agriculture
"Il faut sortir de l'idée que l'on devra déplacer le personnel. Il y en aura mais très peu. On fera de la visio-conférence car on n'a pas besoin d'être à côté de l'autre pour travailler efficacement", a souligné de son côté René Souchon, qui demande notamment le maintien à Clermont-Ferrand de deux futures directions régionales liées au numérique et à l'agriculture et la forêt. "Nos administrations ont très bien travaillé pour qu'il n'y ait pas de hiatus au 31 janvier", a par ailleurs ajouté le président Auvergnat, qui a décidé de mettre un terme à ses mandats de conseiller régional et de président de la région au 31 décembre prochain.Parmi les mesures communes annoncées par les deux élus dans le cadre de la fusion figurent notamment les créations d'un GIEC régional (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et d'une agence régionale de la biodiversité. Les élus projettent également de mettre en place "le plus grand réseau de formations sportives en France", à l'occasion du transfert des CREPS (centres de ressources, d'expertise et de performance sportives) aux régions dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), relative à la décentralisation.