Geneviève Fioraso, la secrétaire d'État grenobloise à l'Enseignement supérieur et à la Recherche et Thierry Mandon, en charge de la réforme de l'État et de la simplification, étaient dans la capitale des Alpes, ce vendredi 23 janvier. Un déplacement placé sous le signe de l'innovation.
Les deux ministres avaient un programme officiel relativement chargé mais entre une rencontre à Minatec et la visite de Biopolis, la pépinière d'entreprises de l'Université Joseph Fourier, Geneviève Fioraso et Thierry Mandon sont passés par les locaux d'Ethera.
Cette société, récemment installée à Crolles, conçoit et commercialise des kits de diagnostic de la qualité de l'air intérieur. Un équipement qui permet de mesurer la présence de polluants intérieurs. Il y a encore peu de temps, c'était une start-up. Aujourd'hui, l'entreprise prend son envol. L'occasion pour Thierry Mandon de préciser sa conception de l'aide de l'Etat aux entreprises.
Interview
L'entreprise Ethera ou l'histoire d'une start-up visionnaire
La petite société a été créée en 2010 à partir de ce procédé révolutionnaire de détection des polluants de l'air intérieur. Un équipement constitué de granulés en dentelle de verre. À l'intérieur, une molécule est capable de capter et d'emprisonner les polluants.Le succès de cette "jeune pousse" est allé au-delà des espérances. Les granulés permettent aussi de traiter l'élimination des polluants cancérigènes présents dans beaucoup de matériaux de construction. Du coup, la demande a explosé et il a fallu pousser les murs.
Aujourd'hui, le nouveau site basé à Crolles est capable de produire 12 tonnes de granulés par an. Des granulés qui composent également le filtre de purificateurs d'air intérieur commercialisés en Chine depuis décembre. Cette technologie devrait inonder l'Europe.
Développé par trois ingénieurs du CEA de Grenoble, après 10 ans de recherches, Ethera emploie aujourd'hui 23 personnes. Une fierté en matière de savoir-faire "à la française".
Reportage