Le mouvement des gilets jaunes s'organise. Huit "communicants officiels" ont été désignés ce lundi 26 novembre 2018. Parmi eux, le grenoblois Julien Terrier. Il explique être prêt à rencontrer Emmanuel Macron pour porter les revendications des manifestants.
Huit"communicants officiels" ont été désignés par les gilets jaunes ce lundi 26 novembre 2018. Objectif : porter les revendications des manifestants auprès de l'exécutif. Julien Terrier, principal organisateur du mouvement dans l'agglomération de Grenoble, fait partie des porte-paroles désignés.
Apolitiques et non-syndiqués, ils refusaient jusqu'à présent l'idée d'être représentés. A la clé, des revendications multiples et parfois confuses. Changement de cap important ce lundi à la mi-journée avec la publication d'une liste de huit "communicants officiels".
C'est lors d'une conférence vidéo organisée hier, dimanche 25 novembre en fin de journée, entre une trentaine de représentants régionaux, que le vote a eu lieu. "Avant le vote, chacun s'est présenté et a expliqué ce qu'il pouvait apporter au mouvement" explique Julien Terrier qui a été choisi pour être l'un des huit représentants.
"Certains vont s'occuper des médias, de la communication écrite, d'autre des problème de droits" détaille Julien Terrier.
Artisan à Corenc, juste à côté de Grenoble, Julien Terrier a orchestré depuis le 17 novembre la plupart des opérations de blocages dans l'agglomération. Samedi à Paris, il était à la tête d'une délégation de gilets jaunes isérois.
Jusqu'à présent le gouvernement déplorait de ne pas avoir d'interlocuteur. "Maintenant, on est là, on est prêt à engager le dialogue" explique Julien Terrier.
Mieux structurés, les gilets jaunes espèrent pouvoir rencontrer le Président Macron et lui faire part de leurs 2 principales revendications : "revoir à la baisse toutes les taxes" et créer "une assemblée citoyenne" pour débattre des thèmes de "la
transition écologique, la prise en compte de la voix des citoyens, l'augmentation du pouvoir d'achat ou encore la précarité".
Pour la suite du mouvement, Julien Terrier rappelle qu'une nouvelle manifestation est prévue samedi 1er décembre à Paris. Sur l'agglomération de Grenoble, il promet de nouvelles actions dans les prochains jours, notamment devant la préfecture ou encore l'hôtel des impôts.