Le Premier ministre a annoncé mardi un moratoire sur les hausses de taxes sur les carburants et le report de l'augmentation du gaz et de l'électricité pendant l'hiver. Nous sommes allés à la rencontre des gilets jaunes pour savoir comment a été perçu le discours du Premier ministre.
Le Premier ministre a annoncé mardi plusieurs mesures pour tenter d'apaiser la colère des "gilets jaunes".
- La hausse prévue le 1er janvier 2019 de la taxe carbone sur l'essence, le fioul et le diesel est suspendue pour six mois.
- La convergence fiscale du diesel et de l'essence est momentanément abandonnée , c'est-à-dire la taxation accrue du diesel.
- Les tarifs régulés de l'électricité et du gaz, qui concernent respectivement environ 26 et 4,5 millions de ménages, ne bougeront pas jusqu'en mars.
- Report également de l'augmentation des taxes prévues sur le gazole non routier (GNR) utilisé notamment par les entreprises de travaux publics
Sur les barrages de gilets jaunes, le compte n'y est pas. "Le moratoire de 6 mois, pour moi, c'est une fumisterie", rétorque un manifestant sur un rond-point en Ardèche . Pour lui, c'est un moyen de gagner du temps, "de calmer les gens pour que ça s'arrête" .
Pour un autre "le moratoire de 6 mois, on ne voit pas trop où ça pourrait nous mener. Il n'a pas englobé la totalité des revendications . Ce n'est pas suffisant". Pour une manifestante sur un autre barrage dans l'Ain ,qui se dit prête à passer Noël ici, "il nous prend pour des pigeons"....