Mercredi 30 octobre, en fin de soirée, un juge grenoblois a décidé de la mise en examen de Giovanni Nativel pour assassinat. Le jeune homme de 25 ans s'est livré 14 jours après avoir tué son beau-père à La Sône. Son avocat continue à penser qu'il n'y pas eu préméditation.
"Il avait le fusil depuis 1 an et demi et la hache il la tenait de sa grand-mère depuis 5 ans, s'il avait voulu tuer son beau-père il l'aurait fait bien plus tôt, vous ne croyez pas?", explique Michel Piccamiglio, l'avocat de Giovanni Nativel, au lendemain de la mise en examen de son client pour assassinat. Le défenseur veut aujourd'hui batailler pour faire reconnaître que son client n'avait pas préméditer son geste. "S'il avait tout prévu, pensez-vous qu'il aurait ensuite erré dans la nature pendant 14 jours avant de se rendre?", explique encore Me Piccamiglio.
L'homme de 25 ans a reconnu avoir asséné deux coups de hache à son beau-père au cours d'une dispute. Il serait ensuite descendu avec un fusil dans la salle de bain où son beau-père était en train de se soigner. Le coup serait parti mais il nie l'intention d'homicide.
A l'origine, le parquet n'envisageait pas de demander sa mise en examen pour assassinat mais pour meurtre. C'est la découverte du fusil, et surtout l'histoire de cette arme, qui est, semble-t-il, à l'origine du changement d'avis du procureur. Grâce aux déclarations de Giovanni Nativel, l'arme a été retrouvée en pleine nature, non loin de la Sône. Le suspect a avoué qu'elle provenait d'un cambriolage, 18 mois plus tôt. "Un cambriolage dans lequel mon client avait été entraîné par deux copains", tient à préciser son défenseur. Il conservait visiblement ce fusil dans une pendrie de sa chambre. D'où, l'idée de la préméditation.
Mercredi soir, Giovanni Nativel a été incarcéré à Varces.