300 appels par jour pour trouver un toit. Pour le 115, c'est la moyenne des coups de fil à gérer, en grande partie pour l'agglo de Grenoble, en cette dernière semaine de décembre. Pour avoir un lit, les SDF doivent se lever tôt.
"On conseille d'appeler dès 7 heures pour être sûr d'avoir un lit le soir", explique une écoutante du 115, visiblement exténuée par sa mission. Malgré le déclenchement du plan "Grand froid" et le déblocage de nouveaux lits, la situation semble toujours aussi compliquée pour ce service qui s'était mis en grève le 17 décembre dernier, afin de dénoncer une gestion déplorable de l'accueil des sans abris.
Depuis, la température est descendue jusqu'à -3°C. Dans une salle polyvalente d'Echirolles, un centre d'hébergement d'urgence a, par exemple, été improvisé. Un soulagement. Par pour tous. Cette salle est excentrée et, dans la nuit de dimanche à lundi, sur 63 personnes attendues, seulement 26 sont venues.
Récit Marion Feutry
Les associations d'aide aux sans abris réclament des places d'hébergement supplémentaires et pas forcément loin des centres de vie. Elles interpellent donc la municipalité de Grenoble, restée silencieuse pour le moment.