Les grandes lignes du projet de loi sur la décentralisation, voté définitivement jeudi 18 décembre par le Parlement, prévoit la création d'une métropole à la place de l'agglomération de Grenoble.
En dehors de Paris, Lyon et Marseille, qui ont des statuts particuliers, le projet de loi rend automatique la transformation en métropole des intercommunalités de plus de 400.000 habitants, si elles se situent au centre d'une aire urbaine de plus de 650.000 habitants, ou si elles sont des capitales régionales. Grenoble est donc appelée à devenir une métropole au même titre que Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes et Rouen.
Pourront aussi devenir des métropoles, sur la base du volontariat, certaines intercommunalités situées dans une zone d'emploi de plus de 400.000 habitants comme Montepellier et Brest. Ces métropoles s'ajouteront à celle de Nice, la seule actuellement existante.
Qu'est-ce que ça change?
Les métropoles exerceront de larges compétences en particulier dans les domaines du développement économique, de l'habitat, de l'aménagement de l'espace, de la distribution de l'eau et de gestion des déchets. Une partie des conseillers métropolitains seront élus au suffrage universel direct à partir de 2020, y compris pour Paris, Lyon, Marseille, selon des modalités à définir ultérieurement.
Les autres cas...
LA METROPOLE DU GRAND PARISLa métropole du Grand Paris, qui entrera en vigueur début 2016, regroupera la capitale et les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Elle aura en charge les questions d'habitat, d'environnement et d'aménagement, les transports continuant à relever de la région Ile-de-France.
LA METROPOLE DE LYON
Fusion de la communauté urbaine de Lyon et de la portion du département du Rhône situé sur le périmètre urbain, elle entrera en vigueur au 1er janvier 2015.
LA METROPOLE D'AIX-MARSEILLE-PROVENCE
Cette nouvelle entité de 1,6 million d'habitants se substituera le 1er janvier 2016 aux six intercommunalités existantes.