Condamnée à 17 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de son compagnon, un fleuriste grenoblois, Denize Soares revient sur sa première décision de faire appel.
La "machine de guerre" semblait en marche. Lorsque nous avons joint Me Ripert, le 8 novembre dernier, l'avocat de Denize Soares était déterminé. Il était sur le point de faire appel pour sa cliente. Le défenseur envisageait même d'interpeller les magistrats sur un point de constitutionnalité, car pour lui, le verdict de la cour d'Assises de l'Isère a été rendu "sans preuve valable".
Rebondissement ce 14 novembre au matin. Me Cottaz, un autre avocat de la condamnée brésilienne, annonce que Denize Soares ne fera finalement pas appel.
Pour lui, sa cliente en "a assez et a sûrement peur de prendre une peine plus lourde". Souvent, en effet, quand la culpabilité est avérée, les cours d'Assises d'appel alourdissent les verdicts de première instance.
"Actuellement, Denize Soares a déjà purgé plus de cinq ans et demi. Dans deux ans et demi environ (à la moitié de sa peine), elle sera conditionnable", explique le défenseur, "comme Denize Soares a deux enfants en bas âges, son dossier sera alors recevable" et la condamnée devrait être libérée.
Sur la base de ce raisonnement, l'appel semblait trop risqué pour l'assassin reconnue de Sébastien Brun, actuellement emprisonnée à la prison pour femmes de Corbas.