De la passion à la création, il n'y a qu'un pas, que les deux Grenoblois de Game Flow ont franchi. La nouvelle génération de créateurs de jeux de société mélange les codes du jeu vidéo ou du jeu de rôle dans leurs jeux, et le public en redemande.
Dernières parties entre créateurs avant le lancement du prototype au festival Place aux jeux... Leur jeu Groblinfait s'affronter des héros aux êtres maléfiques, dans un univers librement inspiré du jeu de rôle Donjons et dragons.
Bientôt, les deux Grenoblois gérants des éditions Game Flow vont soumettre le prototype de Groblin aux joueurs. Moment crucial, puisqu'ils devront analyser leur comportement. "On va beaucoup les observer, voir comment ils réagissent", se prépare Roméo Hennion.
"On prend leurs retours, bien sûr, ce qu'ils ont aimé ou pas, mais souvent on tire plus d'informations du fait de regarder comment ils agissent, comment ils réagissent, ce qu'ils font autour de la table".
Reportage de Xavier Schmitt, Franck Ceroni et Thao Huyhn.
Les deux compères n'en sont pas à leur coup d'essai. En 2016, ils ont sortir leur premier jeu, "Chimère", un tournoi de magiciens. Ils font partie de ces passionnés qui ont décidé de faire du jeu de société leur métier.
"On a joué pendant toute notre enfance à différents jeux, que ce soit les jeux vidéo, que ce soit les jeux de société, que ce soit les jeux de rôle", note Clément Leclercq, "du coup on a cette envie de créer des jeux".
Il y a plus de demandes, il y a plus d'offres
Et ça tombe bien, puisque le public a lui de plus en plus envie de jouer à ces jeux de société, qui s'inspirent aujourd'hui des codes du jeu vidéo.
De la survie face à des hordes de morts-vivants à la séance de spiritisme façon Cluedo ; de la gestion d'un réseau de voies ferroviaires ou les manœuvres politiques d'un peuple des abysses, il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
"De plus en plus de gens jouent, de plus en plus d'éditeurs arrivent sur le marché, explique Guy Charvet, gérant du magasin "Les Contrées du jeu". Il y a plus de demandes, il y a plus d'offres."
Et lorsque l'on voit le nombre de projets de jeux dont les créateurs cherchent un financement participatif, on se dit que la mode n'est pas encore prête à se tarir.