Lundi 17 juin, en fin d'après-midi, la police est intervenue à Grenoble pour mettre fin au "braquage" d'une agence postale. Il s'agissait en réalité de l'équipe d'un rappeur qui réalisait des images pour son clip vidéo! Mais ça, la police ne le savait pas.
Afficher Grenoble clip et poste sur une carte plus grandeEn arrivant devant l'agence postale Libération-Foch, les policiers étaient prêts à intervenir pour un braquage et non pour un tournage. L'histoire prête évidement à sourire, mais "un geste ou une attitude mal interprété aurait pu avoir de graves conséquences si un fonctionnaire de police avait fait usage de son arme", explique-t-on au commissariat au lendemain de l'épisode.
Les coups de téléphone donnés à l'Hôtel de police par des témoins de la scène ne laissaient aucun doute sur ce qui était en train de se passer: le bureau de poste était sur le point de se faire braquer par un groupe d'individus dont un au moins était cagoulé et armé.
Sauf que... sauf que, tout ce petit monde ne braquait rien, ni personne! En fait, ils jouaient la scène d'un braquage devant une agence postale pour les besoins d'un clip vidéo.
Un tournage sans autorisation
Arrivés sur place, et après un léger doute, les policiers ont compris ce qui se passait. Tout est rentré dans l'ordre et personne n'a été arrêté. Un PV a toutefois été distribué car la voiture des rappeurs avaient un pneu lisse. Les forces de l'ordre ont aussi pris le temps de rappeler au groupe qu'il fallait une autorisation pour effectuer un tournage en ville.
Apparemment dans ce cas, ni la ville de Grenoble, ni le commissariat n'avaient été informés, La Poste non plus. L'établissement affirme qu'un homme a bien fait irruption dans l'agence pour informer du tournage mais sans laisser aux agents le temps de répondre.