A Grenoble, une rentrée pour oublier une année morose en culture

L'année qui s'est écoulée n'a pas été prospère pour la culture grenobloise, qui a vu le budget culturel de la ville se réduire, trois bibliothèques de quartier ont fermé, et deux théâtres sont passés entre les mains de la mairie.

Une année qui se termine, et une nouvelle qui recommence. La rentrée culturelle est l'occasion de faire le bilan sur celle qui s'est écoulée, et s'il y a un constat à faire, c'est que la saison 2014-2015 n'a pas été tendre.

En automne 2015, le metteur en scène Gregory Faive et ses comédiens préparent leur dernière création, une fable tragi-comique appelée "On aurait du laisser un mot", dans laquelle des morts se racontent. C'est finalement une autre mort qui a obscurci la culture grenobloise: celle du collectif d'artistes Tricycle, créé en 2011 pour accompagner le spectacle vivant du théâtre de Poche et du 145, qui ont été repris en main par la Ville.


"C'est financièrement que j'ai dû l'arrêter"

Motif invoqué: les 187.000 euros de subvention annuelle étaient trop élevés, selon la mairie. Le collectif, dans un dernier acte de protestation, a rendu symboliquement les clés des théâtres à la mairie le 31 août. "Ce qui est sûr, c'est que les deux théâtres continuent, sont ouverts, vont accueillir de la création" assure Corinne Bernard, adjointe à la culture, qui ajoute: "après il faut qu'on trouve la place des compagnies, des gens qui faisaient un beau projet, mais c'est financièrement que j'ai dû l'arrêter"

Reportage de Damien Borrelly, Franck Ceroni, Hervé Cadet-Petit, Lisa Bouchaud, Azedine Kebabti et Christelle Durand.
Intervenants: Gregory Faive, Metteur en scène; Hélène Gratet, Comédienne - Porte-parole du Tricycle; Corinne Bernard, Adjointe à la culture - Ville de Grenoble; Jean-Paul Angot, Directeur de la MC2

Les scènes nationales ne sont pas non plus épargnées. Le MC2 subit une baisse de 6% de subventions municipales pendant deux ans. Résultats: moins de spectacles, moins de missions pour les intermittents. "Le financement en termes de subventions est près de 50% de l'Etat, donc tout ne repose sur les collectivités locales en ce qui concerne la MC2", tempère Jean-Paul Angot, qui s'inquiète malgré tout de l'avenir de la culture grenobloise.

Et puis il y a des symboles qui passent mal: en juin, l'annonce de la fermeture de trois bibliothèques de quartier. Corinne Bernard, l'adjointe à la culture, assure qu'elle va tout faire pour éviter de nouvelles baisses de son budget. Reste à savoir si elle sera entendue...



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