Ce mardi 5 janvier, un groupe de Roms a repris possession des baraquements du camp de la rue Flaubert. Un camp vidé après un incendie fin décembre.
Depuis que des flammes ont détruit les abris de fortune de familles roms, un relogement a d'abord été improvisé au gymnase Alphonse Daudet par le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS). Puis ces familles ont gagné des hôtels payés par la Ville de Grenoble et la préfecture de l'Isère. Lundi, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale a fait savoir qu'elle ne prendrait plus en charge cet hébergement.
Un hôtelier du quartier de la gare, qui aurait donc dû expulser 10 personnes dont quatre enfants, a malgré tout prolongé l'accueil durant une nuit.
Ce mardi à la mi-journée, les Roms du campement Flaubert se sont retrouvés devant l'hôtel avec des membres d'associations qui les soutiennent. Ils ont ensuite pris la direction du camp. Les vigiles n'ont rien fait pour les repousser et ces SDF ont retrouvé leurs baraquements. Ils entendent reconstruire des abris là où le feu a frappé. En raison du danger, le raccordement à l'électricité demeure impossible. Certains affirment être à Grenoble depuis 9 ans, leurs enfants sont nés ici.
Reportage Céline Aubert-Egret et Benoît Le Vaillant
Intervenants: Alexandra Caldarar, membre de la communauté rom; Sorina-Ruxandra Lingurar, originaire de Roumanie; Jo Brillant, militant de la CISEM association de soutien aux migrants; Alain Denoyelle, adjoint à l'Action Sociale à la mairie de Grenoble
