A Grenoble, les familles Roms du campement Flaubert retournent à la rue

Ce lundi 4 janvier, plusieurs familles ont dû quitter les hôtels où elles étaient hébergées depuis l'incendie de leur campement, quartier Flaubert à Grenoble. Une vingtaine de personnes, dont des enfants, se retrouvent à la rue. Pour l'Etat, ce dispositif d'urgence ne pouvait être que provisoire.

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Le 28 décembre dernier, quartier Flaubert, non loin de la MC2 à Grenoble, une vingtaine de baraquements d'un campement-bidonville était dévastée par les flammes. Les familles Roms qui habitaient là étaient alors relogées d'urgence dans le gymnase Daudet. Une centaine de personnes pour qui la Ville de Grenoble avait souhaité trouver une solution immédiate pendant les fêtes. Même si, selon le collectif Hébergement-logement, certaines auraient préféré retourner sur le campement dont les 2/3 n'auraient pas brûlé.

Depuis, l'Etat s'était associé à la commune pour pendre en charge le relogement en hôtel, le temps pour les familles de se retourner. 

Mais ce lundi matin, au moins une vingtaine de personnes, entre 5 et 8 familles avec enfants, ont dû quitter les hôtels en question. Pour la Préfecture de l'Isère, "ce type d'hébergement n'a pas vocation à se maintenir de façon prolongée. L'Etat n'a pas vocation à financer de manière définitive ce type dispositif d'urgence exceptionnel".

D'autant plus problématique que les centres d'accueil grenoblois sont saturés actuellement. 

Le collectif Hébergement-logement dénonce "un simulacre de solidarité de la part des institutions". Pour Jo Briant, membre du CISEM, ces personnes ont déjà été expulsées à plusieurs reprises de divers campements de fortune.

Dans un communiqué, le CISEM appelle d'ailleurs à un rassemblement devant un hôtel situé près de la gare de Grenoble, ce mardi 5 janvier, à 12 heures "pour exiger un toit pour toutes les personnes, -dont beaucoup d'enfants-, dont le campement rue Flaubert a brûlé partiellement. L'Etat qui a logé provisoirement ces personnes dans des hôtels leur demande de quitter ces hôtels... pour les jeter à la rue."


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