Ce lundi 4 janvier, plusieurs familles ont dû quitter les hôtels où elles étaient hébergées depuis l'incendie de leur campement, quartier Flaubert à Grenoble. Une vingtaine de personnes, dont des enfants, se retrouvent à la rue. Pour l'Etat, ce dispositif d'urgence ne pouvait être que provisoire.
Depuis, l'Etat s'était associé à la commune pour pendre en charge le relogement en hôtel, le temps pour les familles de se retourner.
Mais ce lundi matin, au moins une vingtaine de personnes, entre 5 et 8 familles avec enfants, ont dû quitter les hôtels en question. Pour la Préfecture de l'Isère, "ce type d'hébergement n'a pas vocation à se maintenir de façon prolongée. L'Etat n'a pas vocation à financer de manière définitive ce type dispositif d'urgence exceptionnel".
D'autant plus problématique que les centres d'accueil grenoblois sont saturés actuellement.
Le collectif Hébergement-logement dénonce "un simulacre de solidarité de la part des institutions". Pour Jo Briant, membre du CISEM, ces personnes ont déjà été expulsées à plusieurs reprises de divers campements de fortune.
Dans un communiqué, le CISEM appelle d'ailleurs à un rassemblement devant un hôtel situé près de la gare de Grenoble, ce mardi 5 janvier, à 12 heures "pour exiger un toit pour toutes les personnes, -dont beaucoup d'enfants-, dont le campement rue Flaubert a brûlé partiellement. L'Etat qui a logé provisoirement ces personnes dans des hôtels leur demande de quitter ces hôtels... pour les jeter à la rue."