Mardi 15 janvier dans l'après-midi, le tribunal administratif a rejeté toutes les requêtes des opposants à la ligne E du tram de l'agglomération grenobloise. Cette nouvelle réjouit Michel Issindou, le président du SMTC.
Il n'y a maintenant plus d'obstacle à la construction de la ligne du tram E à part peut-être le vent qui a ralenti les travaux sur le Pont de la Porte de France ! Sur le plan judiciaire, le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise (SMTC), maître d’ouvrage du projet, est libre de poursuivre les travaux.
Ce mardi après-midi, le tribunal administratif de Grenoble a rejeté toutes les requêtes visant à l’annulation de l’arrêté préfectoral du 26 août 2011, déclarant d’utilité publique le tram E. Certains riverains redoutaient des nuisances sonores et de la pollution aérienne liées à la ligne.
Le tram E doit relier Grenoble au Fontanil-Cornillon, en passant par Saint-Martin-le-Vinoux et Saint-Egrève. Une distance de 11,5km au total et un chantier déjà bien avancé.
Michel Issindou soulagé par cette "très bonne nouvelle"
Le président du SMTC et député socialiste Michel Issindou nous a fait part de son soulagement quant à cette "très bonne nouvelle". "On l'espérait, le juge a fait son travail, un travail satisfaisant (...) Le juge aurait pu ne pas suivre l'avis du rapporteur public."
Le député socialiste se dit satisfait pour deux raisons : "Le chantier va pouvoir reprendre, les entreprises vont pouvoir continuer à travailler. Cinq-cents ouvriers sont mobilisés, c'est important dans un tel contexte économique." Grâce à cette décision, il espère terminer le projet dans le temps imparti, c'est à dire fin 2014.
"J'étais serein depuis le début" a déclaré le président du syndicat, même s'il y a eu une première alerte : le rapporteur s'était opposé au tram E dans un premier temps. Il a ensuite revu sa copie lors de la deuxième audience de décembre dernier, ce qui a rassuré Michel Issindou. En octobre 2012, le tribunal administratif avait reporté sa décision au mois de novembre, suite à de nouveaux éléments portés au dossier par le SMTC.
Ni victoire, ni défaite
"Il n'y a ni victoire, ni défaite", précise le président du SMTC. "Ma porte reste toujours ouverte" aux personnes qui ont fait des requêtes contre le tram. "Le dialogue continuera, je suis prêt à rediscuter avec elles, si le jugement leur a fait changer d'avis".
Michel Isisindou affirme privilégier les "règlements à l'amiable" et ne souhaite pas en arriver à des "procédures d'expropriations" contre les opposants au projet.
Europe Écologie Les Verts en profite pour demander une 'rallonge'
Dans un communiqué, les élus écologistes font part de la même satisfaction. Pour eux, le tram E "ne pouvait plus prendre de retard" (mise en service prévue fin 2014).
Ces élus profitent de l'événement pour plaider en faveur "d'un prolongement rapide de la ligne au sud vers le carrefour du Rondeau et dans un second temps vers le Pont de Claix". Ce prolongement vers le sud permettrait, dixit les Verts, "un véritable maillage avec la ligne A dont le prolongement de quelques centaines de mètres vers le Pont de Claix entre en phase de concertation".
Au passage, Europe Ecologie Les Verts remarque qu'il faudra "tirer les enseignements de la phase de concertation et de démarrage des travaux : la manière dont la relation avec les riverains concernés par la future ligne a été gérée (notamment à Saint-Egrève et Saint-Martin-le-Vinoux) laisse à désirer". Fin de citation.