Le vélo pourrait être un choix citoyen lors d'une vague de pollution. Problème, les cyclistes sont souvent victimes... de cette pollution. Exemple avec les coursiers d'une société de livraison à vélo de Grenoble. Ils leur arrivent de 'trinquer' quand l'air est chargée de particules.
Une étude danoise a montré que ceux qui vont au travail à vélo ont une mortalité réduite de 40% par rapport à ceux qui empruntent les transports en commun. Seulement, quand on fournit un effort intense en période de pollution, on hyperventile, les bronches se dilatent et on s'expose donc plus intensément aux polluants. Il n'y pas d'études scientifiques sur les effets nocifs de cette surexposition, mais les "pro" du vélo ressentent cette pollution.
On a demandé à Thomas Thivent, coursier à Vélocité, sa sensation quand il pédale vite dans la ville: "l'hiver, quand le plafond est nuageux et super bas, ça gratte la gorge, particulièrement le matin. Après, on s'habitue!".
Reportage Sarah Nabli et Vincent Habran
Aux "pros" et aux cyclistes amateurs il est conseillé de maîtriser son effort pour ne pas aller jusqu'à l'hyperventilation. L'idéal est de mouliner gentiment sans aller jusqu’à transpirer. Mieux vaut pédaler vite et régulièrement que de donner des grands coups de pédaliers. Et surtout, il faut éviter au maximum de rouler près des pots d’échappement en privilégiant les pistes cyclables.