La cour d'appel de Grenoble a condamné, ce jeudi 26 juin, l'ancien directeur du parc événementiel Alpexpo, Guy Chanal, à 10.000 euros d'amende avec sursis pour harcèlement moral.
Guy Chanal écope donc d'une amende et devra également verser 3000 euros de dommages et intérêts à chacun des trois salariés. La société d'économie mixte (SEM) Alpexpo écope, elle, en tant que personne morale, d'une amende de 20.000 euros avec sursis.
En première instance, Guy Chanal avait été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis, et à verser 8000 euros de dommages et intérêts aux salariés qui s'étaient constitués parties civiles.
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11 employés s'étaient constitués parties civiles contre M. Chanal et la société Alpexpo, mais la cour d'appel n'a retenu des faits de harcèlement moral qu'à l'encontre de cinq d'entre eux, dont deux ne seront pas indemnisés. L'avocat des salariés, Me Pierre Janot s'est toutefois dit "satisfait" de la reconnaissance de culpabilité de Guy Chanal et d'Alpexpo. L'avocat de la défense et Guy Chanal n'ont pas fait de commentaire.
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Nommé à la tête de la structure en janvier 2009, Guy Chanal, 63 ans, avait quitté ses fonctions en novembre 2011, avant d'être renvoyé devant la justice à la suite d'un procès-verbal de l'inspection du travail accablant.
L'inspection du travail avait dénoncé dans ce rapport "un système de management du personnel utilisant la déstabilisation, la brutalité orale, l'humiliation, la mise en situation d'infériorité ainsi que l'appel à la délation" et relevé que des employés avaient travaillé jusqu'à 27 jours d'affilée sans repos.