Un loup qui menace d'agresser une jeune femme, un requin ou un ours en embuscade, la campagne de la RATP contre le harcèlement sexuel ne passe pas auprès de FERUS. L'association pro-loup parle d'une campagne "doublement irresponsable" et réclame le retrait des affiches.
Les affiches ont à peine commencé à fleurir dans les couloirs du métro parisien, qu'elles font déjà bondir l'association pro-loup FERUS. Loup, mais aussi ours ou requin, pour dénoncer le harcèlement sexuel, la RATP n'a pas hésité à mettre en scène des animaux menaçant des jeunes femmes. Inacceptable pour les défenseurs du loup qui réclament le retrait des affiches.
Une femme qui se tient à une barre que l'on imagine être celle d'un bus ou d'un métro. Derrière elle, prêt à bondir, un loup ou encore un requin ou un ours. Voilà ce que l'on peut découvrir sur ces affiches. Une vaste campagne de communication lancée conjointement par la RATP, la Région Île-de-France, Île-de-France Mobilité et SNCF Transilien, pour dénoncer le harcèlement sexuel dans les transports mais qui visiblement a quelque peu raté sa cible.
Dans un communiqué publié ce mardi 6 février 2018, FERUS estime que "la campagne de la RATP ... sombre dans les abysses les plus obscurs qui soient". L'association dénonce également une mentalité de "professionnels en communication" qui "n'a pas dû beaucoup évoluer depuis Charles Perrault".
Pour les pro-loups, la campagne est doublement irresponsable. D'une part, plutôt que sur des loups ou des requins, les femmes risquent plutôt de tomber sur des "prédateurs bipèdes en costard-cravate". D'autre part, toujours selon FERUS, les ours, requins et autres loups sont aujourd'hui "en danger" et "cette communication stupide ne fera qu'aggraver leur situation".
Le Savoyard Yves Paccalet, vice président de l'association estime de son côté qu'on "ne pouvait pas concevoir affiches plus idiotes". Il réclame leur retrait "immédiat et définitif".
Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le groupe RATP explique que "la campagne ne stigmatise personne" et qu'elle "fait simplement appel à la symbolique du prédateur, via des animaux".