Mardi, c'était aussi la rentrée scolaire dans le secteur privé. En Auvergne plus de 39.000 élèves sont scolarisés dans ce type d'établissement, en particulier en Haute-Loire. Dans ce département, la part du privé est supérieure au reste de la région.
Au collège Saint-Louis ce mercredi, l'ambiance est déjà bien studieuse. Depuis mardi, 340 élèves ont pris le rythme comme dans les 17 autres établissements de Haute-Loire.
Ici les effectifs sont en progression depuis l'ouverture en 2010. En centre-ville du Puy-en-Velay, lieu de tradition et d'imprégnation catholique, rien de surprenant, mais pour Michel Poulet, le directeur du Pôle La Chartreuse, ça n'est pas seule explication. "Nous sommes un établissement catholique, donc nous avons vocation à faire attention aux valeurs, je crois que c'est quelque chose de fort. Les jeunes ont besoin de travailler les valeurs pour être des vrais citoyens demain. Je crois qu'il y a ce travail de fond qui est reconnu par les familles, et il y a aussi le fait qu'on est très rigoureux dans notre fonctionnement. On a des pratiques comme la montée en classe en silence, l'installation en silence ... On est aussi très attentif au numérique et aux outils modernes."
Dans le secondaire, "plutôt une phase positive"
Dans cet établissement, les familles payent 38 euros par mois pour l'inscription d'un élève. Ce coût ne semble pas dissuasif puisque le secondaire voit ses effectifs augmenter"Depuis 3 ou 4 ans, on est plutôt dans une phase positive" constate Didier Ferry, le directeur diocésain de l'enseignement catholique en Haute-Loire. "Je pense qu'il y a plusieurs phénomènes : on a beaucoup travaillé sur nos projets éducatifs, sur ce qu'on allait proposer, sur la valeur ajoutée éducative qu'on voulait proposer aux familles. On a aussi fait un gros effort sur l'immobilier, parce que parfois, nos établissement ont une réputation un peu vieillotte."
Le primaire subit la démographie
En Haute-Loire, 15.000 élèves soit 37 % des enfants scolarisés le sont dans le secteur privé. Si les effectifs sont en hausse dans le second degré, l'enseignement privé a perdu cette année 103 élèves dans le primaire, une perte constatée surtout en milieu rural et à l'est du département. Pour Didier Ferry, "il y a des problèmes démographiques avec certaines zones qui se dépeuplent dans nos campagnes. Inévitablement, on se retrouve avec des effectifs en moins"Cette année en Haute-Loire, l'enseignement catholique a fermé six classes et en a ouvert trois. 1.200 enseignants et 35 prêtres référents par ensemble scolaire ont également fait leur rentrée.