Bruno Loisel en est convaincu, un puma se promène dans les forêts aux confins de la Haute-Loire, du Cantal et de la Lozère. Ce réalisateur de films animaliers le traque au moyen de caméras et de pièges olfactif et recense traces et témoignages.
Sur ces terres de Haute-Loire est née au 18ème siècle la légende de la bête du Gévaudan, qui serait responsable d’une centaine d’attaques, le plus souvent mortelles contre des humains entre 1764 et 1767. Plus de 250 ans après, la présence d’un puma est suspectée dans les bois de Paulhac-en-Margeride en Haute-Loire.
Le réalisateur de films animaliers Bruno Loisel tente de capturer son image au moyen de caméras automatiques et de pièges olfactifs : "C’est un substitut phéromonal qui a un fort pouvoir attractif. Maintenant c’est la loterie, on a eu quelques présences ici, quand va-t-il revenir ? c’est le propre de l’animal, on sait qu’il revient au même endroit mais on se sait jamais quand".
Il y a deux mois, une habitante du secteur l’a contacté : "Elle a vu le puma au bord de la route et l’animal a pris peur à priori de la voiture, s’est levé et a disparu en 4ème vitesse". Ensuite Bruno Loisel a pu réaliser avec un officier de louveterie un moulage d’empreinte qu’il décrit : "On a un plat, deux petites bosses et une grosse bosse qui fait que seul le puma et surtout au niveau de la taille, a ce gabarit et cette forme de coussin arrière". Pour lui pas de doute, il s’agirait d’un mâle de 80 kilos environ.
Il a aussi recueilli une trentaine de témoignages et depuis 5 ans il arpente les forêts avec sa caméra, été comme hiver. Après un premier film diffusé sur Arte, il prépare une suite. "Ça fait partie de ces espèces justement exotiques qui ne sont pas de chez nous. On va aller vers ces espèces-là et commencer à se poser la question : est-ce qu’elles ont une place déjà, qu’est-ce-qui va se passer pour l’environnement, pour la biodiversité du pays ?" s'interroge-t-il.
